Description

Les falaises côtières peuvent être différenciées en fonction de leur morphologie et de leur structure: les falaises peuvent être lâches — sable, limon, argile, marne et craie — ou dures, faites de calcaire, de grès, de granit ou d’autres roches. Les falaises lâches sont plus sujettes à l’érosion et aux glissements de terrain que les falaises rocheuses, plus caractérisées par des glissements de roche ou des chutes de blocs. L’érosion des falaises dans les zones côtières est presque toujours le résultat d’une érosion structurelle, ce qui entraîne un recul progressif du littoral parce que la quantité de sédiments qui s’érode (roches, pavés ou sable) dépasse la quantité déposée.

Les techniques de stabilisation des falaises côtières sont des mesures «vertes» visant à réduire l’érosion des falaises et ses conséquences — glissement de terrain, effondrement, chute de roches — par rapport aux techniques de renforcement des falaises qui sont des mesures «gris» (celles-ci sont décrites dans une fiche d’information distincte). Dans la pratique, les deux approches sont souvent combinées. Les techniques de stabilisation comprennent des méthodes pour augmenter la stabilité de la pente et des mesures visant à réduire l’érosion marine au pied des falaises:

  • Rechargement de bande littorale: compenser le déséquilibre littoral causé par l’érosion marine en plaçant du sable ou des cailloux au pied de la falaise. Le rechargement des bandes littorales est similaire à l’alimentation de la plage (voir la fiche d’information séparée). Il convient généralement aux zones où le transit littoral est insuffisant.
  • Re-vegetation: la gestion de la végétation existante pour retrouver les zones endommagées ou l’établissement d’une couverture végétale sur le versant afin de limiter le risque d’instabilité. Cela peut être appliqué en créant des bermes forestiers ou des fossés drainant l’eau. La nature de la végétation plantée varie en fonction du niveau d’instabilité de la pente. Sur les pentes très mobiles, les espèces à croissance rapide et profondément enracinées sont préférées car elles saisissent le sol et empêchent les mouvements. Sur des pentes plus stables, une couverture végétale peut être efficace car elle agit comme une peau protectrice. Cette technique est particulièrement adaptée aux falaises rocheuses lâches et aux falaises de sable.

Ces techniques sont généralement combinées car la revégétation seule n’est qu’une solution à court terme, ce qui n’arrête pas l’érosion du littoral. Si l’érosion structurelle n’est pas combattue, elle finira par entraîner le raidissement de la falaise et annulera les effets des mesures de stabilisation.

Détails d'adaptation

Catégories du GIEC
Structurel et physique: ingénierie et environnement bâti, Structurel et physique: options d'adaptation basées sur les écosystèmes
Participation des parties prenantes

Si un projet a une incidence significative sur un site Natura 2000, l’«évaluation appropriée» requise (voir aspects juridiques ci-dessous) peut inclure un processus de participation du public, bien que cela ne soit pas obligatoire. En outre, la participation du public peut être requise dans le cadre des procédures nationales.

Facteurs de réussite et facteurs limitants

Rechargement de bande littorale:

  • Le rechargement des falaises de sable limite l’érosion et a un effet stabilisateur pour le pied de la falaise. Cela n’a pas d’impact sur le paysage.
  • Cette technique présente des lacunes similaires à la nourriture de plage: un sable ou des cailloux de bonne qualité correspondant aux caractéristiques de l’original sont nécessaires, la zone source doit être suffisante et suffisamment proche de la zone pour recharger, un rechargement répété est généralement nécessaire car il n’arrête pas l’érosion en cours.

Revégétation:

  • La revégétation est une technique efficace pour prévenir les mouvements sur la pente car elle encourage l’accumulation de sédiments et d’eau de ruissellement. Il a peu d’impact sur les paysages et est généralement pris en charge par les usagers du littoral. Cependant, la végétation ne stabilisera que la couche supérieure des sédiments.
  • La revégétation ne peut généralement être appliquée qu’à de petites zones.
  • Le type de végétation plantée doit être choisi avec soin en fonction de la nature du sol ou de la surface rocheuse. Les espèces locales peuvent être préférées car elles sont plus adaptées au sol et à l’aspect visuel général du paysage.
  • Si elle n’est pas bien gérée, la croissance des racines peut avoir l’effet inverse de provoquer une instabilité en provoquant une fracturation rocheuse.
  • Dans la plupart des cas, la revégétation ne sera qu’une solution à court terme, car l’érosion structurelle diminuera considérablement ses avantages, à moins que le chargement des bandes littorales ne soit appliqué simultanément.
Coûts et bénéfices

Les avantages des techniques de stabilisation des falaises doivent être équilibrés avec les coûts des mesures. Le fait de laisser la falaise s’éroder a été considéré dans certaines régions comme plus rentable que les mesures de stabilisation ou de remodelage. À Norfolk et East Anglia (Royaume-Uni), une politique d’«absence d’intervention active» pour certaines petites communautés a été adoptée dans le cadre du plan de gestion des rivages, après que les analyses coûts-avantages ont montré que les coûts de compensation pour les résidents étaient inférieurs aux mesures de gestion active.

Temps de mise en œuvre

Variable.

Durée de vie

Variable.

Informations de référence

Sites Internet:
Les références:
Fiche d’information fournie par le projet OURCOAST II

Publié dans Climate-ADAPT Nov 22, 2022   -   Dernière modification dans Climate-ADAPT May 17, 2024

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