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Études de cas

Lutte contre l’érosion côtière dans la région des Marches, Italie

Lutte contre l’érosion côtière dans la région des Marches, Italie

Une série de mesures ont été prises pour lutter contre l’érosion dans la zone côtière de la région des Marches en Italie. Les interventions menées dans la partie du littoral entre les communes de Sirolo et Numana représentent un exemple de ce qui a été mis en œuvre sur toute la côte de la région. Les interventions incluaient: nourriture de plage, stabilisation des falaises et enlèvement d’une partie de récif artificiel. L’approche pour ce travail a été établie dans le Plan de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) de la région, d’abord publié en février 2005, puis mis à jour en 2019. Les impacts du changement climatique prennent progressivement de l’importance dans le contexte de la gestion de l’érosion côtière dans la région des Marches: bien qu’ils aient déjà été reconnus, ils n’ont pas été l’un des principaux moteurs des actions réalisées dans le cadre du premier plan GIZC (2005-2016). Dans le nouveau plan de GIZC, le changement climatique est plutôt directement abordé, conformément aux «Lignes directrices pour la défense de la côte contre l’érosion et les effets du changement climatique» nationales italiennes.

 

Description de l'étude de cas

Défis

Les actions entreprises jusqu’à présent dans la zone côtière de la région des Marches ont cherché à restaurer le littoral, qui s’est replié en raison de l’érosion, et à renforcer le littoral contre les risques de tempêtes et d’inondations, en particulier liées aux ondes de tempête, qui ont été une préoccupation majeure ces dernières années. Les travaux visent également à réduire les risques de glissements de terrain le long des falaises côtières.

Cette étude de cas décrit plus en détail les actions entreprises dans les deux municipalités de Sirolo et Numana. Ici, trois principaux types de rivages peuvent être trouvés: (I) une plage devant une falaise; II) une falaise sur la ligne d’eau; et iii) une plage côtière relativement large, mais avec peu de dunes dans l’arrière-pays, qui s’élève vers les collines intérieures. Dans la municipalité de Sirolo, où se trouvent les deux premiers types de rivage, l’érosion de la plage de San Michele s’est accompagnée d’un boisement qui a réduit la superficie de la plage et coupé les sédiments. En outre, les vagues qui frappent la base de la falaise maritime du mont Conero, près de Sirolo, risquent de créer des glissements de terrain qui pourraient mettre en danger une partie de la ville. Dans la municipalité de Numana, l’érosion a réduit la largeur d’un front de mer relativement long et large, rapprochant une route côtière du littoral. Cette zone s’étend jusqu’à la rivière Musone; les travaux sur cette rivière ont réduit le transport des sédiments vers le rivage, augmentant l’érosion.

Dans une large mesure, les défis abordés sont apparus en raison d’interventions humaines antérieures. Par exemple, les modifications des rivières de la région, y compris la rivière Musone, au sud de la plage de Numana, ont réduit leur transport de sédiments vers la mer et les plages. Un autre exemple est le travail pour placer de grands blocs à la base de la falaise maritime du mont Conero: alors que l’intention était de protéger la falaise. Il semble que ces énergies accentuent l’énergie des ondes.

La mise en œuvre de la directive de 2007 sur l’évaluation et la gestion des risques d’inondation (directive 2007/60/CE) a permis de définir trois scénarios d’inondation marine pour la région des Marches. Ces scénarios tiennent compte de deux processus: L’augmentation temporaire des niveaux d’eau due aux ondes de tempête épisodiques (augmentation due à la basse pression barométrique et au vent près de la côte) et à la mise en place des vagues (augmentation causée par la présence de vagues de rupture) ainsi que leur présence par rapport à la marée astronomique. Le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer peuvent encore accroître les risques d’inondation et d’érosion. L’élévation du niveau de la mer induite par le changement climatique a été incluse par une addition de 10 % aux hauteurs maximales des vagues de référence. Les trois scénarios d’inondation marine tiennent compte de trois périodes de retour des niveaux extrêmes de la mer: 20 ans, 100 ans et > 100 ans (autrement exprimé par la probabilité d’occurrence respectivement de 5 %, 1 % ou plus de 1 % par an). Les niveaux d’eau associés aux trois périodes de retour, y compris l’addition de 10 % due à l’élévation du niveau de la mer, sont respectivement de 1,79 mètres, 2,45 mètres et 3,20 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. Ces scénarios ont été utilisés pour identifier les terres qui pourraient être inondées dans la région de mars et, par conséquent, pour planifier et gérer les mesures de protection.

Objectifs

L’objectif principal de l’intervention mise en œuvre est la protection des zones de plage (en particulier les parties inférieures de la plage) et des falaises contre l’érosion. Dans le même temps, les actions mises en œuvre visent à protéger les colonies et l’économie touristique de la zone côtière. En outre, l’approche stratégique globale définie dans le plan de GIZC de la région se concentre sur des actions visant à remédier au déséquilibre entre l’érosion des sédiments et l’accrétion le long des côtes et à réduire les impacts environnementaux et paysagers des défenses côtières.

Outre ces objectifs axés sur la protection, les interventions visent également à renforcer les possibilités récréatives offertes par le littoral (et donc le tourisme) et à améliorer la protection de la nature.

Solutions

Dans le cadre du premier plan GIZC (2005-2016), 277 mesures de protection côtière ont été mises en œuvre sur les 176 km de la côte des Marches. Celles-ci comprenaient à la fois l’entretien et la réalisation de nouvelles mesures structurelles (c’est-à-dire les brise-lames et les digues) et la mise en œuvre de mesures souples (c’est-à-dire l’alimentation des plages, principalement par le biais de matériaux prélevés dans les carrières intérieures et les gisements fluviaux). Dans la municipalité de Sirolo, environ 156 000 m3 de sable et de gravier ont été utilisés pour nourrir la plage le long d’un rivage de 1 200 m dans la baie de San Michele. Dans la municipalité de Numana, un brise-lames situé au nord du village a été enlevé et environ 172 000 m3 de sable et de gravier ont été utilisés le long de 1 500 m de front de plage. Le sable et le gravier utilisés pour l’alimentation de la plage ont été excavés à partir de sources intérieures et ont été transportés dans les zones balnéaires où l’érosion se produisait. Les matériaux répondaient à des exigences locales précises: ils étaient d’origine alluviale et avaient une composition minéralogique, des dimensions de couleur et de particules similaires à celles des matériaux de plage d’origine. Au cours de la même intervention, deux groynes ont été réalisés et l’un a été restauré. De plus, les travaux incluaient des actions visant à stabiliser une base de falaise pour le mont Conero, près de Sirolo. Cette montagne est désignée comme site Natura 2000, et les travaux intègrent la nécessité de maintenir les conditions du site.

Le deuxième plan GIZC est entré en vigueur en 2019 et, en tant que premier plan, il prévoit à la fois le maintien périodique de mesures dures et souples précédemment mises en œuvre et de nouvelles interventions. Le plan prévoit également des interventions de renaturalisation le long des plages. Il s’agit notamment de la suppression ou du réalignement des défenses côtières fixes telles que les groynes et le remplacement des mesures structurelles existantes par d’autres mesures structurelles ou souples. L’objectif de la renaturalisation est, d’une part, de rendre la côte plus accessible à des fins récréatives en augmentant l’espace disponible sur la plage et, d’autre part, de restaurer les écosystèmes aquatiques et les dunes côtières. En particulier, 37 nouvelles interventions structurelles sont prévues le long de l’ensemble du littoral régional.

Compte tenu de la valeur naturaliste élevée des zones, à Sirolo et à Numana, le nouveau plan GIZC ne prévoit pas la mise en œuvre de mesures structurelles; cependant, des activités d’entretien et d’alimentation périodique de la plage sont prévues pour que les plages soient accessibles aux habitants et aux touristes.

Le plan ICZM encourage l’alimentation des plages avec le recours à des matériaux extérieurs au système côtier, principalement récurrents dans les carrières et les gisements fluviaux. Seulement pour quelques interventions, l’utilisation de sources internes (dépôts côtiers) est prévue. La sélection des sources de gravier et de sable repose sur des critères juridiques et scientifiques visant à minimiser les impacts environnementaux. En outre, il est préférable d’adopter une approche intégrée; les municipalités sont invitées à établir un cercle vertueux entre des interventions de dragage écologiquement durables et des plages nourrissantes, reliant la demande et l’offre. Dans ce contexte, la région Marche vise à prendre l’initiative de la création d’une «banque de sable», un projet qui vise à définir à l’avance la nécessité et la destination des sédiments dragués, en minimisant les solutions qui prévoient leur élimination dans les décharges ou en mer. De cette façon, on s’attend à ce que la disponibilité des matériaux sédimentaires puisse être optimisée.

Pertinence

Cas principalement développé et mis en œuvre en raison d’autres objectifs politiques, mais avec une prise en compte significative des aspects d’adaptation au changement climatique

Détails supplémentaires

Participation des parties prenantes

Les activités menées dans le cadre du plan de GIZC de 2005 prévoyaient déjà la participation des parties prenantes. L’administration régionale des Marches a fourni des informations aux citoyens locaux par le biais de dépliants et de bulletins d’information. En outre, des entretiens ont eu lieu avec des opérateurs touristiques dans les deux municipalités de Sirolo et de Numana, ainsi que des réunions avec les principales parties prenantes, y compris les secteurs de la pêche et du tourisme.

Le plan de GIZC 2019 a été élaboré en collaboration avec des parties prenantes publiques et privées, constamment informés et consultés sur les activités prévues. La proposition de plan a été présentée et discutée lors de réunions publiques organisées en 2017. Ont participé à ces réunions des représentants d’associations professionnelles, de conseillers régionaux, d’administrateurs municipaux, d’organisations environnementales, de techniciens, de citoyens et de parties intéressées. Des observations sur les mesures proposées ont été reçues de 52 parties, dont 24 publiques et 28 privées. 65 % des modifications proposées ont été acceptées. Les résultats des consultations ont également été publiés en ligne. Actuellement, l’entretien des structures existantes est possible à la demande des particuliers, après une évaluation par les municipalités.

Facteurs de réussite et facteurs limitants

Les principaux facteurs de réussite sont les suivants:

  • Utilisation de l’analyse coûts/bénéfices pour renforcer la planification des projets;
  • Forte information du public, consultation des parties prenantes et coopération avec les communautés locales.

Les principaux facteurs limitatifs sont les suivants:

  • L’alimentation des plages devra être répétée en raison de l’érosion continue (les travaux proposés pour rétablir le transport des sédiments fluviaux pourraient réduire à long terme l’érosion future). La disponibilité de matériaux pour l’alimentation des plages doit être évaluée de près. Les choix de la source, la composition et la granulométrie du sable et du gravier doivent répondre aux exigences strictes de la législation.
  • Incertitudes budgétaires pour les travaux de suivi en raison de la crise économique.
Coûts et bénéfices

Le coût global des interventions réalisées dans la zone côtière des Marches dans le cadre du premier plan de GIZC s’élevait à 93,81 millions d’euros. Ces coûts ont été cofinancés par la région des Marches (56 %), l’État italien (24 %), les autorités locales (12 %), les acteurs privés (4 %) et les chemins de fer italiens (4 %).

Le coût des travaux effectués à Sirolo et à Numana s’est élevé respectivement à 5,69 millions d’euros et 5,28 millions d’euros.

Le plan 2019 prévoit 37 interventions structurelles réparties entre 23 municipalités côtières le long de la région des Marches, pour un coût estimé à 290 millions d’euros.

Les avantages comprennent une protection renforcée contre les ondes de tempête et d’autres risques, ainsi que des avantages connexes pour le tourisme local et donc l’économie locale. La surveillance par satellite a montré une tendance générale à l’avancement des rivages à la suite de l’activation des interventions prévues. La côte était divisée en transects. L’avancement et la retraite ont été enregistrés pour chaque transect et additionnés pour obtenir le nombre total de mètres de côte gagnés ou perdus. En 2008, le littoral des Marches avait reculé de 2 257 m par rapport à 1999. En 2012, une tendance positive a été analysée, avec une progression de 2 445 millions par rapport à 1999. En 2015, le recul du littoral était de nouveau visible par rapport à 2012, mais une tendance globalement positive demeure par rapport à 1999.

En 2013, à la suite de la mise en œuvre des mesures à Sirolo et à Numana, une analyse coûts-avantages a été préparée dans le cadre du projet « Formation d’une approche holistique pour protéger l’environnement adriatique entre côte et mer», financé par l’UE. L’analyse s’est concentrée principalement sur les revenus du tourisme en tant que co-bénéfice. En particulier, l’analyse a comparé l’effort financier nécessaire pour mettre en place les mesures de protection côtière pour protéger la plage avec la perte que le système touristique local aurait subie avec une réduction de la plage disponible. L’étude a remis en question les critères à introduire afin de déterminer qui devrait supporter les coûts de la protection. Il a conclu que les particuliers, tels que les entreprises touristiques locales qui bénéficient des investissements dans la défense côtière, pourraient être appelés à contribuer directement à la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de ces mesures.

Les travaux sont basés sur les objectifs et les approches énoncés dans le plan de gestion intégrée des zones côtières des Marches, approuvé en 2005 et mis à jour en 2019. La procédure d’approbation du plan a fait l’objet d’une évaluation environnementale stratégique (EES) intégrant une consultation publique. En outre, le plan 2019 est également mis à jour en ce qui concerne les dispositions de la directive de 2007 relatives à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation (directive 2007/60/CE).

Temps de mise en œuvre

Les mesures prévues dans le premier plan GIZC ont commencé à être mises en œuvre en mars 2004. Les interventions le long de l’ensemble du littoral des Marches ont été mises en œuvre sur une période de 10 ans. Les travaux réels dans les municipalités de Sirolo et Numana ont duré deux ans, d’avril 2009 à avril 2011. Le plan de deuxième génération prévoit également une période de réalisation de 10 ans.

Durée de vie

Des mesures douces telles que les aliments de plage et les mouvements de sable doivent être effectuées régulièrement. Les mesures structurelles doivent être maintenues. Les mesures mises en œuvre dans le cadre du plan de première génération (2005-2016) font effectivement l’objet d’une maintenance dans le cadre du plan de deuxième génération.

Informations de référence

Contacter

Marche Regional Administration
Infrastructure, Transport and Energy Service
Via Palestro 19
60100 Ancona - Italia

Giorgio Filomena
E-mail: giorgio.filomena@regione.marche.it 

Gianni Scalella
E-mail: gianni.scalella@regione.marche.it 

Référence

Marche Region: website and ICZM Plan

Publié dans Climate-ADAPT Nov 22 2022   -   Dernière modification dans Climate-ADAPT Apr 18 2024


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