Accueil Base de données Études de cas Mesures de prévention et de lutte contre l’infection par le virus du Nil occidental en Grèce

Exclusion of liability

This translation is generated by eTranslation, a machine translation tool provided by the European Commission.

Website experience degraded
The European Climate and Health Observatory is undergoing reconstruction until June 2024 to improve its performance. We apologise for any possible disturbance to the content and functionality of the platform.
Études de cas

Mesures de prévention et de lutte contre l’infection par le virus du Nil occidental en Grèce

Mesures de prévention et de lutte contre l’infection par le virus du Nil occidental en Grèce

Le virus du Nil occidental (VNO) est un agent pathogène à transmission vectorielle qui peut infecter les humains, les mammifères (p. ex. les chevaux) et les oiseaux. Son cycle de transmission est lié aux interactions entre les hôtes pathogènes, vecteurs, vertébrés et l’environnement. Les conditions météorologiques ont des influences directes et indirectes sur ce vecteur; les changements dans les conditions climatiques (température, précipitations, humidité relative et vents) pourraient entraîner une propagation accrue du VNO, y compris dans les régions qui ne sont actuellement pas gravement touchées.

Les cas d’infection par le VNO sont enregistrés — sur une base annuelle — dans plusieurs pays européens. En Grèce, la première flambée d’infection par le VNO a été enregistrée en 2010, dans la région de Macédoine centrale (nord de la Grèce). Au cours des années suivantes, le virus s’est propagé, avec des cas enregistrés dans différentes régions. D’autres cas d’infection par le VNO sont attendus à l’avenir. En Grèce, la surveillance de l’infection humaine par le VNO est mise en œuvre chaque année depuis 2010 (de mai à novembre) par l’Organisation nationale hellénique de la santé publique (NPHO). L’objectif est d’identifier rapidement les cas humains d’infection par le VNO et de surveiller leur répartition temporelle et géographique, afin de guider des mesures de prévention ciblées. À long terme, la surveillance vise à quantifier la charge de morbidité et à identifier les tendances saisonnières, géographiques et démographiques, ainsi que les populations à risque. En outre, une surveillance renforcée de l’infection animale par le VNO (chez les chevaux et les oiseaux sauvages) est également mise en œuvre par les autorités nationales chargées de la santé animale.

Description de l'étude de cas

Défis

Le VNO est principalement transmis par la piqûre de moustiques «communs» infectés. Les principaux hôtes du réservoir (c’est-à-dire les hôtes qui ne présentent pas les symptômes de la maladie lorsqu’ils sont infectés par l’agent pathogène) sont les oiseaux, principalement sauvages. Les moustiques sont infectés en les mordant, tandis que les humains infectés ne peuvent plus transmettre le virus et infecter d’autres moustiques. La majorité (80 %) des humains infectés restent asymptomatiques, près de 20 % présentent des symptômes légers d’un syndrome viral et moins de 1 % présentent une maladie grave avec des manifestations du système nerveux central, principalement une encéphalite, une méningite ou une paralysie flasque aiguë. Les manifestations les plus graves affectent généralement les personnes âgées de plus de 50 ans, les personnes immunodéprimées et les personnes atteintes de maladies chroniques préexistantes.

La transmission du VNO est liée aux interactions entre les agents pathogènes, les vecteurs, les vertébrés hôtes et l’environnement. Les changements climatiques (en particulier les hivers doux, les températures élevées au printemps et au début de l’été, ainsi que les précipitations provoquant des inondations en été) peuvent contribuer à une propagation accrue de ce virus. Par exemple, le nombre d’infections par le VNO en Europe au cours de l’année exceptionnellement chaude 2018 a dépassé le nombre cumulé de toutes les infections signalées entre 2010 et 2017 (Bakonyi et Haussig, 2020). L’augmentation des températures et de l’humidité relative à l’avenir pourrait contribuer à l’intensification de la circulation du VNO en Grèce (Pervanidou et al., 2020), ainsi qu’à la propagation du virus vers le nord (Bakonyi et Haussig, 2020).

Objectifs

L’objectif principal de l’initiative de surveillance renforcée est la mise en œuvre rapide d’une réponse ciblée et de mesures préventives visant à lutter contre et à gérer les infections par le VNO chez l’homme en Grèce. En outre, compte tenu de l’occurrence saisonnière attendue de cas d’infection, l’objectif est de renforcer la capacité de surveillance et de réaction à moyen et long terme.

Options d'adaptation mises en oeuvre dans ce cas
Solutions

La surveillance épidémiologique de l’infection par le VNO, la mise en œuvre en temps utile de programmes intégrés appropriés de lutte contre les moustiques et la mise en œuvre de mesures de protection individuelle contre les piqûres de moustiques sont considérées globalement comme les mesures les plus importantes pour la prévention de cette maladie. Dans ce contexte, la vigilance des professionnels de la santé et la prise de conscience continue des autorités locales et nationales sont jugées cruciales.

Depuis 2010, à chaque saison de circulation des moustiques (généralement de mai à novembre), l’Office national grec de la santé publique (NPHO), en collaboration avec d’autres parties prenantes nationales et les autorités régionales et locales de santé publique, met en œuvre une série de mesures de santé publique préventives et réactives pour la gestion de l’infection par le VNO, notamment un système renforcé de surveillance de la maladie du VNO chez l’homme. Dans le cadre des procédures de routine mises en œuvre avant le début de chaque saison du VNO, le NPHO envoie du matériel d’information à tous les établissements de santé et associations médicales du pays pour sensibiliser les experts de laboratoire et les cliniciens au diagnostic de l’infection par le VNO. Le NPHO invite les cliniciens à effectuer des tests de laboratoire sur tous les cas présumés d’infection au VNO, qui sont définis comme toute personne atteinte de syndromes neurologiques aigus (encéphalite, méningite ou myélite), ainsi que toute personne atteinte d’une maladie non neurologique mais d’une fièvre inexpliquée. L’ONSP recommande l’aiguillage d’échantillons vers des laboratoires spécialisés spécifiques pour des essais. Le département des maladies à transmission vectorielle (VBD) de l’ONSP met en œuvre une surveillance active en laboratoire (c.-à-d. la collecte de données auprès des laboratoires est amorcée par l’ONSP), tout au long de la saison de transmission, avec une communication quotidienne avec des laboratoires spécialisés et des rapports quotidiens des cas diagnostiqués à l’ONSP. Le diagnostic de laboratoire est gratuit pour les patients de ces laboratoires, remboursé par NPHO. Les autorités de sécurité sanguine (le Centre national hellénique de transfusion sanguine-EKEA) et le Centre de coordination pour l’hémovigilance et la surveillance de la transfusion informent NPHO des infections diagnostiquées chez les donneurs de sang testés dans les zones touchées. Les autorités nationales, régionales et municipales et les unités sanitaires locales sont informées de toute urgence après l’enregistrement des cas dans une zone, et des rapports de surveillance hebdomadaires sont publiés par l’ONPS.

Parmi les autres mesures de prévention et de réaction mises en œuvre figurent:

  • Activités de communication et de promotion de la santé pour le public. Au niveau national, des documents d’information (par exemple, des brochures, des brochures) à l’intention du public sur l’infection par le VNO et des mesures de protection recommandées contre les piqûres de moustiques sont diffusés sur le site Web du NPHO et distribués aux autorités régionales de santé publique. En outre, des dépliants informatifs sont fournis dans les municipalités touchées. Des annonces, des communiqués de presse et des rapports de surveillance hebdomadaires informent le public de la circulation du VNO. Le spot TV sur la protection contre les moustiques est diffusé pendant la période de circulation des moustiques. Certaines autorités régionales et municipales mettent également en œuvre d’autres campagnes de communication à l’intention du public (dépliants, événements et séminaires).
  • Mesures de sécurité du don de sang mises en œuvre à l’échelle nationale pour les donneurs de sang résidant ou ayant visité les municipalités touchées (c’est-à-dire les municipalités présentant au moins un cas humain d’infection par le VNO). Ces mesures comprennent le report ou le dépistage par donneur de sang de l’ARN du VNO et l’hémovigilance (c’est-à-dire la surveillance d’événements ou réactions indésirables ou inattendus graves chez les donneurs ou les receveurs, le suivi épidémiologique des donneurs).
  • Activités de surveillance vectorielle, mises en œuvre par les autorités nationales et régionales. Les programmes intégrés de lutte contre les moustiques, y compris la surveillance des moustiques, relèvent de la responsabilité des autorités régionales et municipales. Le NPHO réalise également un programme actif de surveillance des vecteurs dans diverses régions du pays à chaque saison de circulation des moustiques, y compris des tests de dépistage des bassins de moustiques pour la présence du VNO (système d’alerte précoce), en collaboration avec l’Université de l’Attique occidentale, le Ministère du développement rural et de l’alimentation, les autorités régionales et les sous-traitants.
  • Activités de lutte contre les vecteurs, mises en œuvre par les autorités régionales et municipales (le contrôle intensif des moustiques est mis en œuvre dans les zones touchées).
  • Surveillance de la WNF (West Nil Fever) chez les chevaux et les oiseaux Depuis 2010, un programme de surveillance spécifique à la WNF a été mis en œuvre à des fins de santé animale, sous la coordination du ministère du développement rural et de l’alimentation, en coopération avec les autorités vétérinaires régionales et locales et les laboratoires d’État concernés. Le programme de surveillance des animaux de la WNF comprend: examen sérologique périodique actif des chevaux de mai à septembre; surveillance clinique active des chevaux à proximité de cas confirmés chez l’homme et l’animal; surveillance active des populations d’oiseaux sauvages grâce à la capture et à l’échantillonnage dans certaines zones; et la surveillance passive (lorsque les laboratoires commencent à transmettre les données au service de la santé) de WNF chez les chevaux (toute l’année), chez les oiseaux sauvages et domestiques (en échantillonnant des oiseaux morts ou malades) et chez d’autres animaux domestiques (par exemple les carnivores domestiques) sensibles au virus du Nil occidental.
Pertinence

Cas principalement développé et mis en œuvre en raison d’autres objectifs politiques, mais avec une prise en compte significative des aspects d’adaptation au changement climatique

Détails supplémentaires

Participation des parties prenantes

Plusieurs administrations et institutions participent à la prévention et au contrôle du VNO en Grèce au niveau national. Les principales parties prenantes nationales sont les suivantes: (I) le Ministère de la santé, avec son Comité national intersectoriel pour la prévention et la gestion des maladies tropicales, ii) l’Organisation nationale de la santé publique hellénique (NPHO), iii) les autorités nationales de sécurité du sang et iv) le Ministère du développement rural et de l’alimentation.

Dans ce contexte, le Ministère de la santé et son Comité national pour la prévention et la gestion des maladies tropicales sont responsables de l’élaboration des politiques de santé liées également au VNO, à travers la législation, les circulaires sur la lutte contre les vecteurs et la consultation sur les traitements de lutte contre les moustiques d’intervention d’urgence.

Le NPHO assure une surveillance accrue des maladies du VNO chez l’homme grâce à la sensibilisation des cliniciens et des médecins au diagnostic de l’infection par le VNO, à la surveillance active en laboratoire tout au long de la saison de transmission (modèle de communication quotidienne avec laboratoires de référence/spécialisés), à l’investigation des cas, à la mise à jour immédiate des parties prenantes nationales et régionales et locales sur les cas diagnostiqués, au soutien de la capacité de diagnostic en laboratoire (financement du Laboratoire national de référence et d’autres laboratoires de diagnostic spécialisés pour le diagnostic gratuit pour le patient), ainsi qu’à des activités de communication et de promotion de la santé pour le public, d’évaluation des risques et de surveillance des moustiques.

Les autorités nationales de sécurité du sang mettent en œuvre des mesures de sécurité du sang pour protéger les dons de sang contre l’infection par le VNO. Le Centre national de transfusion sanguine hellénique-EKEA met en œuvre des mesures nationales de sécurité du sang pour les donneurs de sang résidant ou ayant visité les municipalités touchées. Le Centre de coordination pour l’hémovigilance et la surveillance de la transfusion de l’ONSP publie des directives sur l’hémovigilance. Dans le même temps, un groupe de travail intersectionnel chargé de la désignation des zones touchées par les maladies à transmission vectorielle (dans le cadre du Comité national du Ministère de la santé pour la prévention et la gestion des maladies tropicales) a consulté sur la caractérisation et la désignation des zones touchées par le VNO (où des mesures de sécurité du sang sont mises en œuvre).

Le ministère du développement rural et de l’alimentation est l’autorité centrale compétente pour la mise en œuvre de la surveillance nationale du VNO dans le cadre des autorités nationales de santé animale (politique de santé animale, surveillance des chevaux et des oiseaux). Son Institut de Phytopathologie Benaki exécute des programmes de surveillance des moustiques.

Les autres organisations ou entités qui contribuent au fonctionnement du système de surveillance sont:

  • Médecins, cliniciens et experts de laboratoire, impliqués dans le diagnostic des cas et la gestion des cas. Le NPHO les invite à effectuer des tests en laboratoire de tous les cas suspects d’infection par le VNO.
  • Les vétérinaires officiels, les vétérinaires privés, les propriétaires de chevaux, les associations de chasse ou d’environnement impliquées dans le signalement de chaque cas suspect aux autorités vétérinaires compétentes.
  • Laboratoire national de référence pour les Arbovirus et d’autres laboratoires spécialisés, impliqués dans le diagnostic de l’infection par le VNO. L’ONSP recommande l’aiguillage d’échantillons vers des laboratoires spécialisés spécifiques pour des essais.
  • Unité d’entomologie médicale de l’École de santé publique de l’Université de West Attica: qui est impliqué dans la surveillance des moustiques financée par le NPHO.
  • Hellenic Transplant Organization, responsable des mesures de sécurité des transplantations.
  • Les régions (autorités régionales de santé publique et de santé animale) et les municipalités, travaillant sur des activités intégrées de surveillance et de contrôle des moustiques, sur des activités de communication et de promotion de la santé pour le public et sur la surveillance des équidés et des oiseaux au niveau régional.
Facteurs de réussite et facteurs limitants

Le principal succès des mesures mises en œuvre en Grèce est lié à l’amélioration des systèmes épidémiologiques de surveillance du VNO, qui ont amélioré la réponse rapide et les mesures de santé publique connexes. Les facteurs de succès importants pour la mise en place et le fonctionnement de systèmes de surveillance et de programmes de contrôle appropriés en Grèce sont les suivants: le ferme engagement de toutes les parties prenantes concernées, la mise en place de mécanismes de collaboration et de communication intersectorielles structurées (basées sur des groupes de travail, des comités, des réseaux, des communications interpersonnelles directes), une expertise en laboratoire et une capacité de diagnostic élevée, un diagnostic gratuit pour le patient dans des laboratoires spécialisés et le fonctionnement de programmes intégrés de surveillance et de lutte contre les moustiques établis dans la plupart des régions grecques.

Des contraintes majeures sont liées à l’épidémiologie complexe du VNO, ce qui rend sa propagation et sa répartition géographique difficiles à prévoir. À ce jour, les chercheurs travaillent à l’échelle mondiale et européenne à l’amélioration des outils d’évaluation des risques et à l’évaluation de l’efficacité des mesures de contrôle, mais les incertitudes demeurent élevées. En outre, les stratégies de surveillance et de contrôle des moustiques nécessitent davantage d’orientations, de normalisation et de coordination à l’échelle nationale, ainsi qu’un cadre juridique plus souple pour surmonter certains obstacles organisationnels (retard des marchés publics), tandis que l’utilisation des biocides (disponibilité, accès, restrictions d’utilisation) au niveau de l’UE pose également des problèmes.

Coûts et bénéfices

Une estimation quantitative du budget consacré au système de surveillance n’est pas disponible. Les principaux coûts des systèmes épidémiologiques de surveillance du VNO concernent: (i) les ressources humaines pour la mise en œuvre de la surveillance chez les humains, les animaux et les vecteurs de moustiques, (ii) les tests de dépistage du VNO chez les humains, les animaux et les moustiques, (iii) les mesures de sécurité du sang (p. ex., le dépistage des dons de sang).

Les avantages sont la réduction de la circulation et de la propagation du VNO, et donc la réduction du nombre de cas humains et animaux à chaque saison de transmission (charge réduite du VNO), grâce à l’identification en temps opportun des cas d’infection par le VNO humain et animal, à l’enregistrement rapide des cas aux niveaux local, régional, national et européen, ainsi qu’à la mise en œuvre rapide de mesures de réponse ciblées. Une efficacité accrue des mesures de surveillance du VNO pourrait également conduire à l’adoption de meilleures pratiques éprouvées par les systèmes de surveillance d’autres maladies à transmission vectorielle.

Le NPHO est responsable de la surveillance des maladies infectieuses et met en œuvre une surveillance accrue du VNO chez l’homme depuis 2010. Le plan opérationnel de surveillance du VNO de l’ONSP n’a pas été inclus à ce jour dans un cadre juridique officiel spécifique à la maladie.

L’élaboration d’un cadre législatif officiel concernant une structure et une planification plus coordonnées des stratégies de santé publique, de santé animale et de gestion des moustiques, aux niveaux national, régional et local, aurait une valeur ajoutée et est à l’étude.

Temps de mise en œuvre

Des activités de prévention et d’intervention, y compris la surveillance de l’infection humaine par le VNO, sont mises en œuvre chaque année, depuis 2010, pendant les saisons de transmission (du printemps à l’automne).

Durée de vie

Un plan de surveillance et d’autres mesures de prévention et de contrôle sont en place depuis 2010 et sont actuellement en vigueur pendant les saisons de transmission. Pour l’instant, il n’y a pas de durée de vie définie pour les mesures de surveillance et de prévention; ils seront mis en œuvre à long terme, car le VNO circule de manière saisonnière dans le pays.

Informations de référence

Contacter

Danai Pervanidou

Head of the Vector-borne Diseases Department

Directorate for Epidemiological Surveillance and Intervention for Infectious Diseases

Hellenic National Public Health Organization

tel. +30 210 8899052

Email: d.pervanidou@keelpno.gr

Publié dans Climate-ADAPT Nov 22 2022   -   Dernière modification dans Climate-ADAPT Apr 18 2024


Veuillez nous contacter pour toute autre enquête sur cette étude de cas ou pour partager une nouvelle étude de cas (email climat.adapt@eea.europa.eu a >)

Actions sur le document