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©Thomas Drouet/Cdl, 2023
Le projet PACCo dans la vallée de la Saâne démontre que l'adaptation proactive des côtes, y compris la restauration de l'habitat et le déplacement prévu d'un actif municipal vital loin de la plaine inondable, est efficace pour réduire la vulnérabilité aux risques climatiques.
L’approche proactive de la Normandie en matière de gestion des risques côtiers constitue un exemple positif pour faire progresser la résilience côtière dans toute l’Europe. La vallée de la Saâne, située en Normandie, a été touchée par les inondations, principalement en raison du développement des plaines inondables et des modifications de l'utilisation des terres qui ont conduit à la déconnexion de la rivière Saâne de la mer. Cela a nui à la fois aux perspectives économiques et à l'écologie de la vallée. En réponse, le projet territorial de Basse-Vallée de Saâne 2050 (Basse Saâne 2050) a été lancé en 2012 pour réduire la vulnérabilité de la vallée aux inondations. Cette initiative illustre les mesures prises pour faire progresser l'adaptation aux changements climatiques grâce à la planification de l'utilisation des terres, à l'engagement communautaire et à la restauration des écosystèmes.
Le projet «Promouvoir l’adaptation aux changements côtiers» (PACCo), financé par INTERREG de l’UE (février 2020 – juin 2023), a joué un rôle crucial dans la mise en œuvre du projet territorial de la basse vallée de la Saâne à l’horizon 2050. PACCo a permis des activités clés et d'importants développements d'infrastructures visant à restaurer la plaine inondable, notamment le déplacement d'un camping municipal de la plaine inondable, le remplacement de cinq sites de traitement des eaux usées défaillants par une usine à haute performance à Longueil et la restauration de l'habitat.
Le projet PACCo a démontré que l'adaptation côtière proactive, plutôt que réactive, est à la fois possible et efficace. Il montre comment une approche de relocalisation planifiée, associée à une vision à long terme du développement régional, peut apporter de multiples avantages, notamment une réduction de la vulnérabilité climatique, la protection des actifs socio-économiques et la création d'habitats. La réinstallation et la restauration réussies du camping municipal ont été motivées par plusieurs facteurs clés, notamment un cadre juridique favorable, un soutien politique, l’engagement des parties prenantes, un financement suffisant, la disponibilité de terres publiques et une gouvernance solide.
Description de l'étude de cas
Défis
Les 600 km de côtes normandes se caractérisent par des falaises, des plages de sable et des estuaires, qui évoluent constamment en fonction des conditions météorologiques et de la dynamique des marées. Les écosystèmes côtiers jouent un rôle essentiel dans la protection de la biodiversité, des paysages et des communautés côtières de la région contre les effets du changement climatique tels que les ondes de tempête, les inondations côtières et l’érosion. Toutefois, les modes historiques d’utilisation des terres et les pratiques de gestion des terres non durables le long des côtes normandes exposent les communautés et les écosystèmes de la région aux aléas climatiques.
Actuellement, les deux tiers de la côte normande sont menacés par l'érosion côtière, tout en étant confrontés à des risques tels que les inondations et l'élévation du niveau de la mer. Une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)réalisée en 2020 a révélé que plus de 111 000 logements, 122 000 résidents et 54 000 emplois en Normandie sont exposés au risque d’inondations côtières. En outre, les évaluations du GIEC Normand, un groupe d’experts sur le climat pour la région normande similaire au GIEC, prévoient que le niveau de la mer en Normandie pourrait augmenter de 1,1 m à 1,8 m d’ici 2100, si le réchauffement climatique dépasse 4 °C. Cette augmentation intensifiera les effets actuels liés au climat des tempêtes, de l’érosion côtière et des inondations.
Outre les défis liés au climat, la basse vallée de la Saâne est confrontée à d'autres problèmes. La rivière Saâne, qui s'étend sur 41 km dans le département de la Seine-Maritime en Normandie, a été considérablement modifiée au XVIIIe siècle par des digues et des digues conçues pour le drainage agricole. Ces modifications ont déconnecté l’estuaire de ses plaines inondables et redirigé le fleuve vers la mer par un tuyau de ponceau, perturbant l’écologie de la vallée et entraînant une perte d’habitat intertidal. La vallée s'écoule dans le chenal entre Quiberville-sur-Mer et Sainte-Marguerite-sur-Mer, où les digues routières et les ponceaux entravent maintenant l'écoulement de l'eau, causant de fréquentes inondations et des dommages aux entreprises et aux infrastructures. Le camping Quiberville-Sur-Mer , site pilote de relocalisation prévue dans le cadre du PACCo, était situé sur le front de mer le long des digues historiques et n’est qu’un exemple de site vulnérable le long du littoral normand. Le camping est une installation municipale vitale s'étendant sur près de 5 hectares avec plus de 200 sites. Le camping représente 40% des revenus de la municipalité grâce à l'emploi direct et indirect. Ce site ne pouvait plus être maintenu à son emplacement dans la plaine inondable en raison du risque élevé d'inondation.
Contexte politique et juridique
En France, la loi sur le climat et la résilience (2021) exige que le cadre d’aménagement du territoire pour le développement durable et l’égalitédes territoires (SRADDET – Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) comprenne desmesures visant à réduire la demande en énergie, en matériaux, en biens et en terres. La loi introduit l'initiative «zéro artificialisation nette» (ZAN), qui prévoit une réduction de 50% de la consommation des zones naturelles, agricoles et forestières d'ici 2030. ZAN vise à préserver la biodiversité, à freiner l'étalement urbain et à lutter contre les impacts du changement climatique. Par conséquent, les autorités régionales doivent mettre à jour leurs SRADDET pour intégrer le principe ZAN.
La Région Normandie mène actuellement des consultations sur la manière d’intégrer le ZAN dans son plan révisé. Cela implique de réévaluer les besoins et l'emplacement des activités économiques, de planifier les développements futurs et d'identifier des endroits plus sûrs pour ces activités. Les informations tirées du projet PACCo éclaireront le SRADDET mis à jour, soulignant que si les mesures d'adaptation, y compris la relocalisation prévue, prennent du temps, les cadres législatifs et de planification sont essentiels pour intensifier les efforts d'adaptation dans toute la région.
Contexte politique de la mesure d’adaptation
Case developed and implemented as a climate change adaptation measure.
Objectifs de la mesure d'adaptation
Le projet PACCo était une initiative transfrontalière axée sur deux sites pilotes: la vallée de la Basse-Loutre dans l’est du Devon (Royaume-Uni) et la vallée de la Saâne en Normandie (France). Les deux zones, situées dans les régions estuariennes, ont connu d'importants changements de paysage au fil du temps.
En France, en s’appuyant sur des recherches antérieures du projet territorial 2050 de la basse vallée de la Saâne et sur les travaux menés dans le cadre du projet Living with a Changing Coasts (LiCCo) financé par INTERREG, PACCo visait à relever les défis climatiques côtiers tout en soulignant l’importance de la collaboration entre les parties prenantes.
PACCo a joué un rôle déterminant dans la réalisation des objectifs clés et des projets d'infrastructure définis pour la Basse-Vallée de Saâne. Adopté pour la première fois par les conseils locaux en 2016, le projet territorial de la basse vallée de la Saâne 2050 a pris des mesures à partir de 2024 pour reconnecter la rivière Saâne à la mer. Ses principaux objectifs sont les suivants:
· Gestion des risques d'inondation: Veiller à ce que la rivière Saâne puisse s'écouler vers la mer tout en gérant les risques d'inondation côtière.
· Équilibrer les besoins socio-économiques dans la vallée: Tenir compte des besoins des résidents, des agriculteurs, des pêcheurs, des touristes et des autres utilisateurs de la vallée.
· Amélioration de l'environnement: Améliorer la qualité des zones humides, la continuité écologique et restaurer la biodiversité.
Les principaux projets prévus dans le cadre du projet territorial 2050 de la basse vallée de la Saâne comprenaient:
· Déménagement du camping Quiberville et des bungalows Sainte Marguerite-sur-Mer.
· Mise en œuvre des changements d'affectation des sols et gestion du développement du camping sur le nouveau site.
· Développer une structure hydraulique pour reconnecter la Saâne à la mer.
· Restaurer la plaine inondable, y compris les milieux et les fonctions des zones humides.
Le projet PACCo vise à montrer que des mesures proactives peuvent adapter efficacement les zones côtières au changement climatique. En collaboration avec les parties prenantes, le projet se concentre sur plusieurs solutions clés:
· Sensibilisation: Mobiliser les parties prenantes par le biais de réunions publiques et de campagnes de sensibilisation afin d’élaborer un plan d’adaptation au changement climatique à long terme.
· Protéger et restaurer la nature: Reconnecter la Saâne à sa plaine inondable et à la mer, remplacer un ponceau par un pont et restaurer 50 hectares d’habitats intertidaux afin d’améliorer la gestion des inondations et l’écologie de la vallée.
· Déménagement d'entreprises et d'équipements: Déplacer le camping municipal vers des terrains plus élevés pour réduire les risques d'inondation et soutenir la restauration de l'habitat, tout en développant une installation touristique plus durable pour stimuler l'économie locale.
· Utilisation de la conception résiliente: Installation de nouvelles installations de traitement des eaux usées pour améliorer la qualité de l'eau et la résilience du réseau.
Options d'adaptation mises en œuvre dans ce cas
Solutions
L’approche proactive de la Normandie en matière de gestion des risques côtiers constitue un exemple positif de renforcement de la résilience côtière dans toute l’Europe. Au niveau régional, la Normandie a lancé en 2014 le programme «Notre littoral pour demain »en réponse aux impacts du changement climatique tels que l'érosion côtière, les inondations et l'élévation du niveau de la mer. A travers ce cadre stratégique, l'autorité régionale coordonne les stratégies locales et rationalise le financement des projets d'adaptation, permettant à la Normandie de sauvegarder ses communautés côtières tout en restaurant les habitats naturels et en valorisant les écosystèmes côtiers. De nombreux projets locaux d'adaptation au changement climatique ont bénéficié d'un soutien dans le cadre de cette initiative.
Le projet PACCo financé par INTERREG de l'UE a considérablement fait progresser les objectifs et les initiatives clés identifiés dans le projet territorial 2050 de la basse vallée de la Saâne. De 2020 à 2023, le projet PACCo a fourni un financement et un soutien essentiels pour les grands développements d'infrastructures, jetant les bases d'une croissance résiliente à long terme dans la région. Il a notamment collaboré étroitement avec les communautés locales pour élaborer un plan de développement global et durable. Dans le cadre de la première phase de mise en œuvre du projet territorial de la basse vallée de la Saâne 2050, le projet PACCo a ouvert la voie aux efforts futurs, transformant une initiative locale en une initiative ayant un impact régional plus large. Il promeut des stratégies d’adaptation proactives en coordonnant et en mettant en œuvre des projets d’infrastructure clés conçus pour renforcer la résilience de la vallée au changement climatique.
- Déménagement du camping municipal à l'extérieur de la plaine inondable: Le camping municipal de la vallée de la Saâne, situé à l'est de Quiberville-sur-Mer où la rivière Saâne rencontre la mer, a été confronté à d'importantes inondations fluviales, avec des risques croissants d'inondations côtières. Le projet PACCo a supervisé l'achat d'un terrain par la municipalité aux fins de relocalisation du camping. Le nouveau site est situé à l'extérieur de la plaine inondable et offre un accès routier pratique et la proximité de la côte et de Quiberville. Le site de relocalisation a été éclairé par des études des sols, des données topographiques, des cartes des inondations, des évaluations des risques et des études d'impact sur l'environnement, ce qui a permis de sélectionner un emplacement approprié avec un impact environnemental minimal. La municipalité de Quiberville a fait l'acquisition d'un terrain de 6 hectares à flanc de colline près de Longueil pour le nouveau camping. Le nouveau site comprendra un parking central et 160 emplacements, dont 71 pour camping-cars, caravanes et fourgonnettes, 32 pour tentes et bivouacs et 57 logements locatifs. Des éléments de conception durables, tels que des étangs d'infiltration, des baissières, des surfaces perméables pour les sites de véhicules et des plantations indigènes, ont été incorporés pour minimiser le ruissellement, stabiliser les sols et mélanger le camping au paysage avec des plantations d'arbres pour filtrer la zone.
- Nouvelle stationd'épuration: Dans le cadre du plan de relocalisation, une nouvelle station d'épuration performante a été construite à Longueil, à l'extérieur de la plaine inondable. Cette installation remplace cinq sites de traitement désuets qui étaient défaillants et souvent déchargés pendant les inondations, ce qui a entraîné une mauvaise qualité de l'eau. La nouvelle usine desservira 4 300 résidents, répondant aux demandes actuelles et futures pour les 20 à 30 prochaines années. Il comprend également un espace éducatif en libre accès. Le projet a été guidé par des études de conception détaillées et une gestion soigneuse pour assurer l'achèvement en temps opportun. Auparavant, les rejets non traités à Longueil avaient dégradé la qualité de l'eau et nui à la biodiversité locale.
- Restauration de l’habitat des plaines inondables: Le projet en cours, dont l'achèvement est prévu pour 2026, vise à rétablir la continuité écologique entre la rivière Saâne et la mer, à étendre la plaine inondable et à améliorer les habitats intertidaux. D'ici là, environ 50 hectares d'habitat intertidal seront restaurés, reconnectant les plaines inondables, les zones humides et la rivière à l'océan.
Le suivi et l'évaluation constituent également une partie importante du projet PACCo. Cette phase a été soutenue par les autorités locales qui ont mobilisé les parties prenantes pour soutenir le suivi et l'évaluation continus des travaux de restauration. Dans la vallée de la Saâne, l’Agence de l’eau et l’Université de Rouen ont collaboré avec l’Union mixte des bassins hydrographiques de Saâne Vienne et de Scie pour évaluer l’impact du projet. Ces organisations mesurent les changements dans la faune, la flore, la salinité de l'eau, l'évolution du lit des rivières, les dépôts sédimentaires et le paysage.
Le projet PACCo démontre que la relocalisation planifiée est une stratégie puissante pour s'adapter aux impacts liés au climat tels que les inondations côtières, l'érosion et les ondes de tempête.
Détails supplémentaires
Participation des parties prenantes
Une gouvernance efficace est essentielle aux efforts d’adaptation côtière de la Normandie, ce qui nécessite une coordination étroite entre la région, les autorités locales et les parties prenantes. Dans le cadre stratégique de la Normandie en matière d’adaptation côtière, le programme «Notrelittoral pour demain» (Notre littoral pour demain),la Normandie et l’Agence nationalede protection du littoral (CdL - Conservatoire du littoral)ont créé l’Union mixte de la côte normande (SMLN - Syndicat Mixte du littoral normand). Cet organisme gère les zones côtières protégées, en collaboration avec les autorités locales, les ports, le tourisme et la pêche. Depuis 2012, le SMLN dirige le projet territorial 2050 de la Basse-Vallée de Saâne, qui comprend les activités françaises du projet PACCo. Le SMLN assure la coordination régionale, gère les projets sur les terres du Conservatoire du Littoral et supervise les services publics et les autorités locales.
Le projet territorial 2050 de la Basse-Vallée de Saâne, qui a défini les éléments livrables de PACCo, est régi par deux comités principaux. Le comité technique, qui se réunit deux fois par an, s’occupe des aspects techniques, tandis que le comité de pilotage, qui se réunit chaque année, supervise les rôles organisationnels tels que les pouvoirs adjudicateurs et les bailleurs de fonds. Coprésidé par le vice-président de la Région Normandie, le comité de pilotage regroupe plus de 40 parties prenantes, dont des collectivités locales, des organismes publics, des partenaires techniques et financiers, des universités, des associations locales, des agriculteurs, des pêcheurs et des chasseurs. Cette structure assure une surveillance approfondie du projet, de la planification à la mise en œuvre. Les comités sous-techniques et de sous-direction me permettent également tout au long du projet d'aborder des questions spécifiques.
En plus de ces réunions, au cours du projet PACCo, le comité de pilotage de PACCo s'est réuni deux fois par an et des réunions du module de travail ont eu lieu chaque mois. PACCo a également été soutenu par des réunions régulières de gestion de projet afin d'assurer une coordination efficace.
Le projet PACCo a placé l'engagement des parties prenantes, y compris les propriétaires fonciers, au cœur du processus de relocalisation prévu. Les collectivités locales et les intervenants régionaux ont fait partie intégrante de la phase de planification, ce qui a permis à l'équipe du projet de bien comprendre le contexte socio-économique et environnemental. Entre 2014 et 2016, des consultations publiques, des ateliers et des expositions ont permis d'élaborer et d'évaluer différents scénarios de relocalisation du camping. Le financement de PACCo a soutenu la transition du projet vers la phase opérationnelle, étayée par une stratégie de communication comprenant un dossier de presse dynamique, des expositions estivales et des visites de sites dans les communautés locales, les écoles et les organisations. Les principales activités comprenaient la cartographie des intervenants, l'utilisation des canaux existants pour communiquer sur les activités des projets, l'élaboration d'un calendrier clair et la réalisation de visites sur place et d'enquêtes.
La création et la restauration des habitats seront supervisées par l’Agence nationale de protection du littoral, dont la gestion sera déléguée à l’Union mixtedes bassins versants de Saâne Vienne et de Scie (Syndicat mixte des bassins versants de Saâne Vienne Scie). Les récentes acquisitions de terres ont nécessité une réévaluation des plans de restauration et des modèles d'inondation. Le projet aborde son impact sur les agriculteurs locaux grâce à une communication continue pour les aider à s'adapter.
Le projet PACCo, étudié par l'Université d'Exeter et Lisode Consultancy, a examiné les stratégies de gouvernance et d'engagement utilisées dans les projets territoriaux d'Otter et de Saâne. Cette recherche a produit deux éléments livrables clés sur la méthodologie pour l’engagement et la participation des utilisateurs finaux et des parties prenantes clés. L'étude a exploré la façon dont la gouvernance a été mise en place pour chaque projet et a évalué l'efficacité de l'engagement communautaire dans les deux cas.
Facteurs de réussite et facteurs limitants
Dans le cadre du PACCo, quatre conditions ont été identifiées comme essentielles à la réussite du projet:
1. La présence d'une forte implication des parties prenantes et d'un soutien politique, en particulier de la part des autorités locales et des membres de la communauté.
L’approche de la Normandie en matière de gestion transfrontalière des côtes a accéléré la mise à l’échelle des enseignements tirés du PACCo. Le SMLN a coordonné les parties prenantes et appliqué les enseignements tirés à travers les autorités locales. En outre, la Région Normandie a financé la stratégie de communication Saâne Lower Valley 2050, développée aux côtés de PACCo, pour engager et informer les communautés locales sur les calendriers des projets et les étapes futures.
À la suite du succès du PACCo, les collectivités locales de Normandie ont adopté des mesures d’adaptation similaires combinant la relocalisation prévue et la restauration côtière. En décembre 2022, la région Normandie a présenté le plan d’action GIEC Normandie, qui s’engage en faveur de la neutralité carbone et de l’adaptation au changement climatique au moyen de 34 actions réparties sur huit thèmes, dont la relocalisation côtière.
2. Le financement était essentiel pour la mise en œuvre du projet, d'autant plus que le projet impliquait l'acquisition de terres.
Grâce au Fonds européen de développement régional (FEDER) 2021-2027, au programme Interreg France (Manche) Angleterre et aux contributions régionales, la Normandie a obtenu 25 millions d’euros pour actualiser sa politique côtière. Ce financement soutient la gestion durable des zones côtières, les solutions fondées sur la nature et la délocalisation des activités économiques publiques des zones à haut risque. Les projets doivent aborder les impacts du changement climatique, améliorer les fonctions écologiques, impliquer les parties prenantes et sensibiliser le public.
3. La disponibilité des terres détermine le rythme de mise en œuvre du projet. Étant donné que des terres sont disponibles, il est beaucoup plus simple de mettre en œuvre des projets d ' adaptation, tels que la relocalisation d ' activités économiques.
4. Une équipe dédiée à la coordination du projet, à l'engagement des parties prenantes et à la facilitation a accéléré le processus.
La participation précoce des propriétaires fonciers a été cruciale pour la réussite du projet. Dans la vallée de la Saâne, dans le cadre du projet territorial 2050 de la basse vallée de la Saâne, l'Agence nationale de protection du littoral a négocié des achats de terres et formé des partenariats avec les propriétaires fonciers, facilitant ainsi l'acquisition de terres et les travaux de restauration. En février 2023, le Conservatoire avait acquis 63 hectares, en les utilisant pour la restauration de l'habitat. L'acquisition pour le déménagement du camping municipal a été gérée par un propriétaire foncier public pour le compte de la municipalité. Il a également acquis l'ancien terrain de camping, géré la démolition et la préparation du site en partenariat avec l'Agence nationale de protection du littoral.
Coûts et avantages
Le processus de relocalisation est coûteux et peut peser lourdement sur le budget des autorisations locales. La municipalité a dépensé près de 500 000 euros pour l'acquisition de terrains pour le nouveau camping à Quiberville, la communauté de communes de Caux Terroir a investi 100 000 euros dans la nouvelle station d'épuration et l'Agence nationale de protection du littoral a dépensé plus de 2 millions d'euros pour l'acquisition de terrains dans la basse vallée de la Saâne pour la restauration des zones humides, qui couvriront environ 50 hectares d'ici 2026. Initialement estimé à 6,9 millions d’EUR, le coût de la construction de nouveaux équipements de camping est passé à 8,6 millions d’EUR en raison de l’inflation due à la COVID-19 et à la crise géopolitique européenne. De plus amples informations sur le financement sont disponibles ici.
Le projet PACCo a non seulement réduit l'exposition des entreprises et des équipements au changement climatique, mais a également soutenu la biodiversité estuarienne et la restauration des paysages. Cela comprenait l'amélioration de la qualité de l'eau, la restauration des écosystèmes et l'élargissement du chenal de la rivière pour améliorer le débit de l'eau. Les avantages de ces efforts, tels que l'amélioration de la qualité de l'eau et l'accroissement de la biodiversité, sont documentés et continueront d'être évalués. L'engagement de la communauté a été crucial pour obtenir un soutien pour la relocalisation du camping. À Quiberville-sur-Mer, le camping est une source vitale de revenus, attirant les touristes et soutenant les entreprises locales qui dépendent de l'activité saisonnière.
Délai de mise en œuvre
Le projet PACCo a été mis en œuvre sur trois ans (2020-2023), tandis que la restauration des rivières et des plaines inondables devrait être achevée d’ici à 2026. Pour faire progresser les projets d'adaptation côtière, un fonds de 25 millions d'euros a été créé grâce à des contributions du Fonds européen de développement régional (FEDER) et de la Région. Les fonds sont alloués à des activités liées à la gestion durable des zones côtières, à l’élaboration de politiques et à des solutions fondées sur la nature et doivent être dépensés d’ici à 2028.
Durée de vie
L’héritage du projet PACCo se poursuit dans le cadre du projet territorial de la basse vallée de la Saâne à l’horizon 2050. Depuis la fin du projet PACCo, le SMLN s'est concentré sur la mise en œuvre des dernières étapes du projet territorial. Cela comprend la restauration des zones humides au camping de Quiberville-sur-Me, la modification du cours du lit et de l'embouchure de la rivière Saâne pour réduire les risques d'inondation en créant plus d'espace pour l'écoulement de l'eau, la création de nouveaux sentiers pédestres et la création d'une aire de loisirs pour les touristes et les habitants de la vallée de Saâne. Bien que les avantages de la réinstallation prévue se fassent sentir immédiatement, les avantages de la restauration des écosystèmes, y compris l'amélioration de la biodiversité, de la qualité de l'eau et de la fonction écologique, se feront sentir à long terme.
Informations de référence
Contact
Environment & Natural Resources Department
polelittoraleteau@normandie.fr
Noémie CASTAN
Project officer in charge of climate adaptation of coastal areas
Dpt “Environment and natural resources”
Direction Energies, Environment and Sustainable Development
Normandy Region (Caen)
noemie.castan@normandie.fr
Camille SIMON
Chargée de projet – Projet territorial Vallée de la Saâne / Projet PACCo
Syndicat Mixte Littoral Normand - Délégation de rivages Normandie – Conservatoire du littoral
Citis – Le Pentacle BP81, 5, avenue de Tsukuba, 14203 HEROUVILLE SAINT CLAIR cedex
Tel: 02 31 15 03 69 - Mobile: 06 30 61 03 95 - Email : c.simon2@conservatoire-du-littoral.fr
www.conservatoire-du-littoral.fr
Sites Web
Publié dans Climat-ADAPT: Apr 11, 2025
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