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Problèmes de santé

Coups de soleil (c.-à-d. rougeurs de la peau; ou érythème solaire) et le bronzage sont les effets les plus connus sur la santé humaine d’une exposition excessive aux ultraviolets (UV) (DWD, 2015). L’exposition chronique aux rayons UV peut provoquer des changements dégénératifs dans les cellules, les tissus fibreux et les vaisseaux sanguins, ce qui au cours d’une vie peut conduire à un cancer de la peau non mélanome. L’exposition périodique à de fortes doses d’UV causant des coups de soleil, en particulier dans l’enfance, est liée au mélanome (type plus grave de cancer de la peau, l’une des causes de décès du cancer) (DWD, 2015), en particulier chez ceux qui ont des types de peau sujettes à la brûlure (CIRC, s.d.).

L’exposition prolongée aux rayons UV joue un rôle dans le développement de cataractes et d’autres maladies oculaires responsables d’une grande partie de la déficience visuelle dans le monde entier. Des réactions cutanées anormales en raison de la sensibilité à la lumière, comme les photodermatoses et les réactions phototoxiques aux médicaments, peuvent également survenir (Lucas et coll., 2019).

Cependant, de petites quantités de rayonnement UV sont essentielles à la synthèse de la vitamine D requise pour la santé osseuse (CRSNG, s.d.) et la fonction immunitaire avec des avantages pour les maladies de la peau comme le psoriasis (Lucas et al., 2019). Par conséquent, une exposition modérée à la lumière du soleil est bénéfique pour la santé, en particulier dans les latitudes géographiques plus élevées. L’OMS et al. (2002) «Global solar UV Index — A Practical Guide» résume les effets sur la santé de l’exposition aux rayonnements UV.

Effets observés

L’incidence du mélanome maligne dans les populations à peau claire a augmenté au cours des dernières décennies, en grande partie en lien avec les habitudes personnelles en relation avec l’exposition au soleil (DWD, 2015; Lucas et coll., 2019). Dans le monde entier, 76 % des nouveaux cas de mélanome pourraient être attribués aux rayonnements ultraviolets, principalement en Amérique du Nord, en Europe et en Océanie (Hiatt et Beyeler, 2021). En Europe, en Norvège, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède et en Allemagne, le taux de nouveaux cas de mélanome pour 100 000 habitants d’Europe était le plus élevé en 2018 (WCRF, s.d.). Le mélanome fait chaque année plus de 20 000 morts en Europe (Forsea, 2020). En plus des impacts sur la peau, l’exposition prolongée aux rayons UV est liée à une grande proportion de déficiences visuelles dans le monde entier (Lucas et al., 2019).

Effets projetés

Le rayonnement UV est généralement affecté par les changements dans l’ozone stratosphérique et le changement climatique mondial. La diminution de l’ozone stratosphérique permet à plus d’UVB (le type d’UV à haute fréquence, plus nocif) d’atteindre la surface de la Terre. Inversement, l’augmentation de la couverture nuageuse, de la pollution, de la poussière, de la fumée provenant des feux de forêt et d’autres particules d’origine atmosphérique et hydrique liées au changement climatique diminue la pénétration de la lumière UV (CRSNG, s.d.).

En Europe, les tendances en matière de rayonnement UV ont considérablement varié au cours des dernières décennies. Alors qu’une tendance à la hausse des rayonnements UV a été observée pour l’Europe du Sud et du Centre depuis les années 1990, elle a diminué à des latitudes plus élevées, avec des aérosols (petites particules solides ou liquides dans l’air) et la couverture nuageuse affectant ces tendances. En Europe centrale, au cours de la période 1947-2017, les changements dans les aérosols se sont avérés être le principal moteur des variations décennales du rayonnement solaire de surface atteignant la surface de la Terre (Wild et al., 2021). Les données enregistrées dans quatre stations européennes au cours de la période 1996-2017 révèlent en outre que les changements à long terme des UV sont non seulement principalement attribuables aux changements dans les aérosols, mais aussi aux variations de la nébulosité et de l’albédo de surface (proportion de la lumière solaire reflétée par la surface de la terre), tandis que les changements dans l’ozone total jouent un rôle moins important (Fountoulakis et al., 2019). En Europe de l’Est, entre 1979 et 2015, la diminution de l’ozone total et de la nébulosité a entraîné une augmentation des rayonnements UV quotidiens au niveau du sol qui pourraient affecter la peau humaine (la dose quotidienne érythémique) jusqu’à 5-8 % par décennie (Chubarova et al., 2020).

Le changement climatique modifie l’exposition aux UV et affecte la façon dont les personnes et les écosystèmes réagissent aux UV. Pour les pays nordiques, des périodes exceptionnellement longues de ciel clair et des conditions sèches et chaudes enregistrées semblent être la principale cause de valeurs inhabituellement élevées des UVI à l’été 2018. Ces conditions exceptionnelles font partie des vagues de chaleur record qui ont touché de grandes parties de l’Europe centrale et septentrionale et qui se sont produites plus fréquemment au cours des dernières décennies. Le lien qui sous-tend les changements climatiques induisant le réchauffement de l’Arctique et l’augmentation des vagues de chaleur est à l’étude (Bernhard et al., 2020).

Les futures projections régionales des rayonnements UV dans le cadre du changement climatique dépendent principalement des tendances des nuages, des aérosols et des vapeurs d’eau et de l’ozone stratosphérique. Pour l’Europe centrale, le rapport d’évaluation 6 du GIEC attribue une faible confiance à une augmentation des rayonnements de surface, en raison notamment du désaccord sur la couverture nuageuse entre les modèles mondiaux et régionaux, ainsi que de la vapeur d’eau. Des études régionales et mondiales indiquent toutefois qu’il existe une confiance moyenne dans l’augmentation des rayonnements dans le sud de l’Europe et dans la diminution des rayonnements au-dessus de l’Europe du Nord (Ranasinghe et al., 2021).

De plus, la hausse des températures associées au changement climatique entraîne des changements comportementaux, comme l’augmentation du temps à l’extérieur et l’élimination de vêtements de protection qui entraînent plus d’exposition aux rayons UV et de cancers de la peau qu’avec des températures plus basses. Néanmoins, lorsque les températures sont très élevées, les gens passent moins de temps à l’extérieur qu’ils ne le font avec de petites augmentations de température, réduisant ainsi l’exposition aux rayons UV. Bien que les comportements sociaux soient difficiles à prévoir, les effets du comportement humain en réponse aux augmentations de température sont susceptibles d’être un facteur plus important pour les taux de cancer de la peau que l’augmentation du rayonnement UV lui-même (Hiatt et Beyeler, 2020).

Préponses olicy

La prévention des effets négatifs des UV sur la santé comprend une approche à deux volets dans la politique, visant à réduire le rayonnement UV lui-même, d’une part, et à sensibiliser aux risques pour la santé liés à l’exposition aux UV, d’autre part.  Premièrement, le protocole de Montréal de 1987 (PNUE 2018) et le règlement de 2009 de l’UE sur l’ozone visent à réduire l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique. Ces politiques ont permis de réduire la consommation de substances appauvrissant la couche d’ozone à l’échelle mondiale et dans l’UE, qui a déjà atteint ses objectifs conformément au protocole de Montréal, mais poursuit activement son élimination progressive. En conséquence, l’étendue du trou d’ozone (c’est-à-dire la partie de la stratosphère sur l’Antarctique la plus gravement appauvrie de l’ozone) semble se stabiliser. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour réduire l’utilisation mondiale de substances appauvrissant la couche d’ozone (AEE, 2021).

Deuxièmement, des campagnes éducatives visant à sensibiliser aux dangers liés à une exposition excessive aux UV sont menées au niveau international. Par exemple, le Programme INTERSUN (une collaboration entre l’OMS, le Programme des Nations Unies pour l’environnement, l’Organisation météorologique mondiale, le Centre international de recherche sur le cancer et laCommission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants) encourage et évalue la recherche sur les effets des rayonnements UV sur la santé et élabore uneréponseappropriée au moyen de lignes directrices, de recommandations et de diffusion d’informations (OMS, N.D.). En 2006, la Commission européenne a introduit une recommandation sur l’étiquetage des produits de protection solaire afin de permettre aux consommateurs de faire des choix en connaissance de cause (2006/647/CE).

Au niveau national, de nombreux États membres de l’UE fournissent des prévisions de l’indice UV (UVI) et des conseils sanitaires associés. L’UVI est souvent signalé pendant les mois d’été ainsi que les prévisions météorologiques dans les journaux, à la télévision et à la radio. Les prévisions UVI dans les langues nationales sont disponibles pour de nombreux pays européens auprès de leurs services météorologiques (voir exemples ici). Les téléspectateurs UVI en anglais et pour toute l’Europe sont disponibles auprès, par exemple, du Service météorologique allemand, du service Internet de surveillance des émissions tropposphériques néerlandais et del’Institut météorologique finlandais.

Références

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