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Source: AEE, Dépassement des normes de qualité de l'air en Europe
Questions de santé
Les émissions de polluants atmosphériques ont généralement diminué en Europe. Toutefois, l’exposition à la pollution atmosphérique est considérée comme le risque environnemental le plus important pour la santé humaine de la population européenne (OMS, 2016). Les polluants les plus graves pour la santé humaine en Europe sont les particules, le dioxyde d’azote (NO2)et l’ozone troposphérique (O3).
L'exposition aux polluants atmosphériques entraîne un large éventail de maladies, notamment les accidents vasculaires cérébraux, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les cancers de la trachée, des bronches et des poumons, l'asthme aggravé et les infections des voies respiratoires inférieures. Il existe également des preuves de liens entre l’exposition à la pollution atmosphérique et le diabète de type 2, l’obésité, l’inflammation systémique, la maladie d’Alzheimer et la démence. Pour de plus amples informations, voir: Pollution de l'air: comment elle affecte notre santé.
Bien que la pollution atmosphérique affecte l'ensemble de la population, certains groupes sont plus susceptibles d'y être exposés. Cela inclut les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes ayant des problèmes de santé préexistants. Dans une grande partie de l’Europe, les groupes à faible revenu sont plus susceptibles de faire face à une exposition plus élevée à la pollution atmosphérique vivant à proximité de routes ou de zones industrielles très fréquentées (AEE, 2018).
Effets observés
En 2019, environ 307 000 décès prématurés dans l’UE-27 étaient imputables à une exposition à long terme à des particules d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 μm (PM2,5). Le dioxyde d’azote (NO2) était lié à 40 400 décès prématurés et l’ozone troposphérique (O3) à 16 800 décès prématurés (AEE, 2021).
Ces dernières années, la part de la population urbaine exposée à des concentrations de polluants atmosphériques supérieures aux valeurs limites de l’UE et l’incidence sur la santé qui en résulte ont diminué pour les PM2,5 et le NO2 (voir figure ci-dessus). En ce qui concerne l’ozone troposphérique, la concentration de fond de l’hémisphère nord augmente en Europe, tandis que les valeurs de pointe mondiales diminuent (Andersson et al., 2017; Orru et al., 2019; Paoletti et al., 2014).
Il est de plus en plus évident que les effets négatifs de la pollution atmosphérique sur la santé se produisent également en dessous des niveaux de la directive de l’UE sur la qualité de l’air ambiant, ce qui se reflète dans les nouvelles lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air (OMS, 2021). Étant donné que les directives actualisées de l'OMS sont plus strictes pour la plupart des polluants, la part de la population urbaine exposée à des concentrations de polluants atmosphériques nocifs pour la santé et aux effets connexes sur la santé sera plus importante que les estimations précédentes.
Effets prévus
Les changements de température, de précipitations, de vent, d'humidité ou de rayonnement solaire associés au changement climatique affectent la qualité de l'air, ce qui pourrait l'aggraver (Fu et Tian, 2019). Cela se produit par le biais d’émissions modifiées provenant de sources naturelles [telles que les incendies de forêt, les poussières minérales, le sel marin, les composés organiques volatils biogènes (COVB)]; les émissions provenant de sources humaines (telles que l'ammoniac provenant de l'agriculture); les taux de réactions chimiques dans l'atmosphère; et les processus de transport, de dispersion et de dépôt des polluants atmosphériques (Fortems-Cheiney et al., 2017; Geels et al., 2015).
En ce qui concerne la santé humaine, la combinaison du stress thermique et de la pollution atmosphérique est particulièrement dommageable. L’exposition simultanée de la population à des températures élevées et à la pollution atmosphérique (PM, NO2 ou O3) a été liée à une augmentation des taux de mortalité due à des causes cardiovasculaires et respiratoires (AEE, 2020). Les changements démographiques en cours et prévus, comme le vieillissement de la population et la prévalence croissante des problèmes de santé sous-jacents, contribueront également à accroître le fardeau des maladies liées à la pollution atmosphérique.
Matières particulaires
Les concentrations de particules dans l’air devraient augmenter légèrement à l’avenir, mais avec une certaine incertitude (Doherty et al., 2017; Park et al., 2020). En effet, le changement climatique a une incidence sur les émissions des précurseurs des particules: le nombre et la gravité des feux de forêt naturels devraient augmenter, tout comme les émissions de sel de mer. De plus, des températures plus élevées augmentent les émissions d'ammoniac biogénique et agricole (Geels et al., 2015). En outre, les réactions chimiques conduisant à la production de particules secondaires sont intensifiées par les changements de température et d'humidité (Megaritis et al., 2014). Enfin, la diminution de la vitesse du vent, par exemple prévue pour certaines parties de la région méditerranéenne (Ranasinghe et al., 2021), et la diminution des précipitations réduiront la dilution et les dépôts de particules, entraînant des niveaux de concentration atmosphérique plus élevés (Doherty et al., 2017).
ozone troposphérique
Dans le contexte du changement climatique, des concentrations plus élevées de O3 au niveau du sol sont prévues au cours de l’été, la plus forte augmentation étant prévue pour les scénarios les plus chauds et pour l’Europe méridionale et centrale (Fortems-Cheiney et al., 2017; Colette et al., 2015). Les concentrations maximales devraient augmenter, ce qui est pertinent pour les impacts sur la santé, car l'exposition à court terme à des concentrations maximales élevées d'ozone troposphérique est liée à des problèmes de santé respiratoire et cardiovasculaire (Doherty et al., 2017). Jusqu’à 11 % d’augmentation de la mortalité associée à l’ozone troposphérique est attendue dans certains pays d’Europe centrale et méridionale en 2050 dans le cadre du scénario RCP4.5 (Orru et al., 2019).
L'ozone troposphérique est formé dans l'atmosphère par des réactions photochimiques de composés organiques volatils (COV) et d'oxydes d'azote (NOx) en présence de la lumière du soleil. Dans le cadre du changement climatique, les émissions de COVB sont susceptibles d’augmenter en raison d’un nombre plus élevé de journées chaudes; l’augmentation des niveaux atmosphériques de CO2 peut également influencer la production de COVB (Fu et Tian, 2019). L'augmentation des concentrations mondiales de méthane et des températures plus élevées accélère également la production de O3 au niveau du sol. En outre, l’augmentation attendue de l’afflux d’ozone stratosphérique dans la troposphère devrait encore élever les niveaux d’ozone troposphérique dans toute l’Europe (Fortems-Cheiney et al., 2017).
Dioxyde d'azote
Les niveaux de concentration de NO2 ne devraient pas être influencés par le changement climatique.
Autres polluants atmosphériques
Des niveaux élevés d’humidité et d’inondation des bâtiments peuvent favoriser la croissance de moisissures et augmenter la prévalence des maladies respiratoires (D’Amato et al., 2020). En outre, dans les zones urbaines, la pollution atmosphérique (en particulier les niveaux élevés de NO2 à long terme) peut augmenter l’allergénicité du pollen (Gisler, 2021; Plaza et al., 2020), dont la concentration et la saisonnalité sont elles-mêmes affectées par le changement climatique.
Réponses politiques
Les lignes directrices révisées de l'OMS sur la qualité de l'air à l'échelle mondiale constituent une base scientifique solide pour la prise de décisions en matière de politique de qualité de l'air dans le monde entier. Dans le cadre du pacte vert pour l’Europe, l’Union européenne révise ses directives sur l’air ambiant afin de les aligner plus étroitement sur les nouvelles lignes directrices de l’OMS. Les mesures d'atténuation visant à réduire les émissions de CO2 ont souvent un effet positif sur les émissions de polluants atmosphériques provenant du trafic, de la production d'énergie, du chauffage domestique, etc., créant une situation gagnant-gagnant.
Les évaluations de la qualité de l’air, y compris les incidences sur la santé, sont effectuées chaque année par différentes autorités. Les systèmes de prévision et d'alerte précoce en matière de pollution atmosphérique, associés à des conseils médicaux, peuvent réduire les risques pour la santé. Ils peuvent également être utilisés par les systèmes de soins de santé pour se préparer à un plus grand nombre de patients dans les services d'urgence. Les systèmes de prévision et d’alerte précoce sont opérationnels au niveau local ainsi qu’à l’échelle régionale, comme par exemple l’indice européen de la qualité de l’air de l’AEE. Dans plusieurs pays européens, les niveaux de concentration d'ozone sont inclus dans les plans d'action chaleur-santé.
Les projets de science citoyenne sur la qualité de l’air fournissent des informations fondées sur des données probantes et sensibilisent les citoyens.
Further informations
- Effets des aéroallergènes sur la santé dans le contexte du changement climatique
- Effets des incendies de forêt sur la santé dans le contexte du changement climatique
- Début de la saison des pollens d'arbres allergènes en Europe
- Indicateur Indice météo incendie
Prévisions sur quatre jours de l’ozone troposphérique du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus (CAMS)
Prévisions sur quatre jours des PM2,5 au niveau du sol du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus (CAMS)
Prévisions sur quatre jours des PM10 au niveau du sol du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus (CAMS)
Prévisions sur quatre jours du NO2 au niveau du sol du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus (CAMS)
Références
Andersson, C. et coll. (2017). Réanalyse et attribution des concentrations d'ozone près de la surface en Suède au cours de la période 1990-2013. Atmos. Chem. Phys. 17, 13869–13890. https://doi.org/10.5194/ACP-17-13869-2017
Colette, A. et coll. (2015) La pénalité climatique liée à l'ozone est-elle forte en Europe? Environ. Rés. Lett. 10, 084015. https://doi.org/10.1088/1748-9326/10/8/084015
Doherty, R.M. et coll. (2017) Impacts du changement climatique sur la santé humaine en Europe par ses effets sur la qualité de l'air. Environ. Guérir. 2017 161 16, 33–44. https://doi.org/10.1186/S12940-017-0325-2
AEE (2020) L’adaptation urbaine en Europe: la manière dont les villes réagissent au changement climatique.
AEE (2021) Impacts de la pollution atmosphérique sur la santé en Europe, 2021
Fortems-Cheiney, A. et coll. (2017) Une trajectoire d’émissions RCP 8,5 à l’échelle mondiale à 3 °C annule les avantages des réductions d’émissions européennes sur la qualité de l’air. Nat. Commun. 2017 81 8, 1–6. https://doi.org/10.1038/s41467-017-00075-9
Fu, T.-M. et Tian, H. (2019) Climate Change Penalty to Ozone Air Quality: Examen des compréhensions actuelles et des lacunes dans les connaissances. Curr. Polluez. Rapports 2019 53 5, 159–171. https://doi.org/10.1007/S40726-019-00115-6
Geels, C. et coll. (2015) Mortalité prématurée future due à l’O3, aux aérosols inorganiques secondaires et aux particules primaires en Europe — Sensibilité aux changements climatiques, aux émissions anthropiques, à la population et aux stocks de bâtiments. Int. J. Environ. Rés. Guérison publique. 2015, vol. 12, pages 2837-2869 12, 2837-2869. https://doi.org/10.3390/IJERPH120302837
Gisler, A. (2021) Allergies dans les zones urbaines en hausse: L'effet combiné de la pollution atmosphérique et du pollen. Int. J. Public Health 0, 42. https://doi.org/10.3389/IJPH.2021.1604022
Megaritis, A.G. et coll. (2014) Lier le climat et la qualité de l’air en Europe: Effets de la météorologie sur les concentrations de PM2,5. Atmos. Chem. Phys. 14, 10283–10298. https://doi.org/10.5194/ACP-14-10283-2014
Orru, H. et coll. (2019) La mortalité liée à l'ozone et à la chaleur en Europe en 2050 est fortement affectée par les changements climatiques, démographiques et les émissions de gaz à effet de serre. Environ. Rés. Lett. 14, 074013. https://doi.org/10.1088/1748-9326/AB1CD9
Paoletti, E. et coll. (2014) Les niveaux d'ozone dans les villes européennes et américaines augmentent plus que dans les sites ruraux, tandis que les valeurs maximales diminuent. Environ. Polluez. 192, 295-299. https://doi.org/10.1016/J.ENVPOL.2014.04.040
Park, S. et coll. (2020) Une augmentation probable des particules fines et de la mortalité prématurée dans le contexte du changement climatique futur. Air Qual. Atmos. Guérir. 2020 132 13, 143–151. https://doi.org/10.1007/S11869-019-00785-7
OMS (2016) Pollution atmosphérique ambiante: une évaluation globale de l'exposition et de la charge de morbidité.
OMS (2021) Lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air. Particules (PM2,5 et PM10), ozone, dioxyde d'azote, dioxyde de soufre et monoxydede carbone.
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