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Gestion de L’eau

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Crédits d’image: Martin Portas sur Pexels

Messages clés

  • Le changement climatique affecte la gestion de l’eau de multiples façons, allant des changements des précipitations et, par conséquent, des schémas saisonniers et annuels des inondations et des sécheresses, de la disponibilité de l’eau ou de la capacité de dilution et a des répercussions sur notre santé, les activités économiques et les écosystèmes dépendants de l’eau.  
  • L’UE a mis au point des politiques de gestion de l’eau couvrant à la fois la qualité de l’eau et la gestion de la quantité. Leur mise en œuvre, étroitement liée à l’adaptation fondée sur les écosystèmes et aux solutions fondées sur la nature, est soutenue par des instruments tels que l’outil de mesures de rétention naturelle de l’eau.
  • Une évaluation régulière des progrès réalisés dans la gestion de l’eau est effectuée au niveau européen, sur la base d’informations communiquées au niveau national. Ces évaluations portent également sur les aspects liés au changement climatique (adaptation), mais concluent que des efforts supplémentaires sont nécessaires à cet égard.

Impacts et vulnérabilités

La gestion de l’eau comprend la gestion de la qualité et de la quantité de l’eau ainsi que l’hydromorphologie et la sédimentologie. La gestion de l’eau douce des rivières, des lacs et des eaux souterraines, des eaux estuariennes, mais aussi des zones d’inondation ou des zones d’infiltration sont des éléments cruciaux pour les écosystèmes, l’approvisionnement en eau potable et la gestion des eaux usées, ainsi que de nombreux secteurs et systèmes économiques, y compris l’agriculture, les transports et l’énergie.

Le changement climatique affecte la gestion de l’eau de multiples façons, allant des changements des précipitations et, par conséquent, des schémas saisonniers et annuels des inondations et des sécheresses, de la disponibilité de l’eau ou de la capacité de dilution et a des répercussions sur notre santé, les activités économiques et les écosystèmes dépendants de l’eau.  

Vous trouverez plus de détails sur la gestion des eaux côtières dans la page sur les zones côtières.

 

Cadre d’action

La stratégie de l’UE pour 2021 sur l’adaptation au changement climatique souligne l’importance de veiller à ce que l’eau douce soit disponible de manière durable, que l’utilisation de l’eau soit fortement réduite et que la qualité de l’eau soit préservée, et souligne le risque d’augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes qui entraînent des sécheresses et des inondations et, par conséquent, des dommages économiques importants. Il est donc particulièrement important de tenir compte des effets du changement climatique dans les politiques de l’UE dans le domaine de l’eau.

La directive -cadre sur l’eau (directive-cadre sur l’eau) adoptée en 2000, première pierre angulaire de la politique de l’UE dans le domaine de l’eau, vise une gestion durable à long terme de l’eau fondée sur un niveau élevé de protection du milieu aquatique par la réalisation d’un bon état écologique dans tous les plans d’eau. La directive elle-même ne fait pas explicitement référence à l’adaptation au changement climatique. Toutefois, en 2009, les États membres de l’UE ont convenu que les menaces liées au climat et la planification de l’adaptation devaient être intégrées dans les plans de gestion des bassins hydrographiques élaborés dans le cadre de la DCE.

La directive de l’UE sur les inondations, adoptée en 2007, vise à évaluer et à gérer les inondations de manière cohérente dans l’ensemble de l’UE et intègre directement la prise en compte des incidences du changement climatique dans sa mise en œuvre.  Les États membres doivent évaluer le risque d’inondation sur leur territoire et élaborer des plans de gestion des risques d’inondation (PGR) tenant compte des incidences du changement climatique.

Les questions relatives à la rareté de l’eau et aux sécheresses ont été abordées pour la première fois dans la communication de la Commission européenne (CE) intitulée «Relever le défi de la pénurie d’eau et des sécheresses dans l’Union européenne (2007) dans le but de progresser vers une économie économe en eau et économe en eau». En 2012, le plan directeur de la communication visant à protéger les ressources en eau de l’Europe a été publié, qui encourage les États membres à mieux intégrer les aspects de la gestion des risques de sécheresse et du changement climatique dans leurs futurs PGDH et lors de l’élaboration de plans de gestion des risques transsectoriels et multirisques. La dernière mesure visant à atténuer la pénurie d’eau est le nouveau règlement sur les exigences minimales en matière de réutilisation de l’eau adopté en 2020 qui fixe de nouvelles règles visant à stimuler et à faciliter la réutilisation de l’eau en mettant l’accent sur l’irrigation agricole. En outre, àla suite de la nouvelle stratégie d’adaptation, la CE prévoit de contribuer à réduire l’utilisation de l’eau en augmentant les exigences en matière d’économies d’eau pour les produits, en encourageant l’efficacité et les économies d’eau, et en encourageant l’utilisation plus large des plans de gestion de la sécheresse ainsi que la gestion durable des sols et l’utilisation durable des sols. Afin d’assurer l’approvisionnement en eau potable, la directive révisée sur l’eau potable inclut désormais la prise en compte des incidences du changement climatique dans l’évaluation des risques liés aux systèmes d’approvisionnement.

 

Amélioration de la base de connaissances

Les changements climatiques aggravent les pressions exercées sur les ressources en eau, entre autres, du fait de la pollution, de la surutilisation et de l’augmentation de la population. Le rapport spécial du GIEC sur le réchauffement climatique de 1,5 °C a abordé les risques, impacts et vulnérabilités supplémentaires dans le secteur de l’eau associés au réchauffement climatique de 1,5 °C et 2 °C. 

Pour adapter les ressources en eau au changement climatique, la CE et les États membres collaborent à l’amélioration de la base de connaissances. De nombreuses sources d’information sont combinées dans le système d’ information sur l’eau pour l’Europe (WISE). 

L’Agence européenne pour l’environnement a réuni des informations pertinentes sur les incidences du changement climatique en Europe dans plusieurs rapports. Le rapport 2016 sur le changement climatique, les impacts et la vulnérabilité examine les impacts passés et prévus du changement climatique sur les écosystèmes et la société, y compris les impacts sur le secteur de l’eau. Le rapport 2016 sur les risques d’ inondation et la vulnérabilité environnementale met l’accent sur le rôle des plaines inondables dans la protection des inondations, la gestion de l’eau et la protection de la nature. De même, le rapport 2020 sur les plaines inondables européennes montre que les plaines inondables naturelles soutiennent la réalisation de multiples objectifs politiques de l’UE. Le rapport sur les solutions fondées sur la nature (NbS) en Europe publié en 2021 contient un chapitre relatif à la gestion de l’eau.

Le Centre commun de recherche (CCR) a publié un rapport sur les impacts du changement climatique et l’adaptation en Europe en 2020 comprenant plusieurs chapitres relatifs aux ressources en eau. Le rapport conclut que l’Europe du Sud est confrontée à une diminution de la disponibilité de l’eau et, par conséquent, à une augmentation de la rareté de l’eau. Les sécheresses se produiront plus fréquemment, dureront plus longtemps et deviendront plus intenses dans le sud et l’ouest de l’Europe et les inondations fluviales et côtières risquent d’augmenter en raison du changement climatique. Ce rapport d’ensemble est complété par une série de rapports plus spécifiques fournissant des informations plus détaillées sur les différents impacts sur les ressources en eau:

Le CCR a également publié un cadre conceptuel pour l’ évaluation et la gestion des risques de sécheresse en 2018 et vient d’analyser les effets des mesures d’économie d’eau sur les ressources en eau de l’Europe, en concluant qu’un niveau d’ambition accru dans les mesures d’efficacité de l’eau est nécessaire pour réduire l’impact du changement climatique sur les ressources en eau. En outre, le CCR a mis au point le système européen de sensibilisation aux inondations (EFAS), qui fournit des informations probabilistes sur les alertes aux inondations plus de 48 heures à l’avance. Ce portail est utilisé par les gestionnaires d’urgence à travers l’Europe. 

Avec l’aide des programmes financés par l’UE tels que Horizon 2020, LIFE (environnement et action pour le climat) et Interreg, de nombreux États membres améliorent la base de connaissances sur les stratégies, politiques et mesures d’adaptation liées à l’eau au moyen de différents projets. L’augmentation prévue de l’extrême hydrologique causée par les impacts du changement climatique revêt ici une importance particulière. Dans le cadre du projet IMPREX, par exemple, les partenaires du projet ont développé des approches novatrices et ont contribué à améliorer la capacité d’anticiper et de réagir aux futurs événements hydrologiques extrêmes. Le projet OPERANDUM travaille sur la réduction des risques hydrométéorologiques dans les territoires européens par le biais d’un projet co-conçu, co-développé, déployé, testé et démontré, innovant, vert et bleu/gris/hybride NbS. Le projet RECONECT vise à améliorer rapidement le cadre de référence européen sur le NbS pour la réduction des risques hydrométéorologiques en démontrant, en faisant référence, en augmentant et en exploitant les NbS à grande échelle dans les zones rurales et naturelles. 

Certains projets se concentrent spécifiquement sur l’amélioration de la gestion des inondations ou de la rareté de l’eau. Leprojet SCOREwater vise à introduire des services numériques pour améliorer la gestion des eaux usées, des eaux pluviales et des inondations afin d’améliorer la résilience des villes face au changement climatique. Le projet LIFE UrbanStorm facilite l’élaboration et la mise en œuvre d’approches intégrées pour les stratégies d’adaptation au changement climatique et des plans d’action visant à accroître la résilience climatique des municipalités estoniennes, en particulier leur capacité à gérer les inondations soudaines. Le projet SPONGE 2020 a produit une boîte à outils, un ensemble d’orientations et un plan d’action transfrontalier pour soutenir l’engagement des parties prenantes et les actions participatives dans l’adaptation au changement climatique afin de mieux gérer les inondations urbaines. Le problème de la rareté de l’eau est abordé, par exemple, par le projet W2W — Water to Water, qui promeut un système de dessalement innovant pour lutter contre la rareté de l’eau dans la région méditerranéenne ou le projet Dryver qui vise à élaborer des stratégies visant à atténuer et à s’adapter aux effets du changement climatique dans l’assèchement des réseaux fluviaux, en intégrant des perspectives hydrologiques, écologiques (y compris NBS), socio-économiques et politiques.

De plus amples informations sur les projets passés et en cours sont disponibles sur le portail WISE et la base de données CORDIS.

 

Soutenir l’investissement et le financement

En décembre 2020, le nouveau cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027 a été publié; il offre un certain nombre de possibilités de financement dans le secteur de l’eau. Les projets de recherche et d’innovation peuvent être financés par le programme Horizon Europe, qui comprend le nouveau domaine de mission: «Adaptation au changement climatique, y compris la transformation sociétale». D’autres financements sont disponibles dans le cadre du programme LIFE pour l’environnement et l’action pour le climat qui, entre autres objectifs, met l’accent sur la transition vers une économie durable neutre et résiliente pour le climat et sur la protection, le rétablissement et l’amélioration de la qualité de l’eau. Le programme comprend un sous-programme sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique et finance des technologies novatrices, l’élaboration de pratiques optimales et d’activités qui appuient la mise en œuvre des plans environnementaux et climatiques élaborés aux niveaux régional, multirégional ou national. Des fonds sont également disponibles par l’intermédiaire du Fonds européen de développement régional, qui soutient les activités de coopération entre régions de différents États membres (voir programmes Interreg). Une autre source de financement importante pour le secteur de l’eau est le Fonds européen agricole pour le développement rural, qui s’inscrit dans le cadre de la politique agricole commune et encourage une gestion durable des ressources naturelles et l’action pour le climat et soutient des projets axés sur des actions visant à restaurer, préserver et améliorer les écosystèmes liés à l’agriculture et à la sylviculture ayant une incidence positive sur la biodiversité, les sols, l’eau et l’air.

 

Soutenir la mise en œuvre

À l’appui de la mise en œuvre de l’adaptation dans les PGDH de la DCE, un document d’orientation sur la stratégie commune de mise en œuvre «Gestion des bassins fluviaux dans un climat changeant» est disponible pour s’assurer que les menaces liées au climat et la planification de l’adaptation sont intégrées dans les PGDH. Au minimum, les plans doivent démontrer i) comment les projections sur le changement climatique ont éclairé l’évaluation des pressions et des impacts, ii) comment les programmes de surveillance sont configurés pour détecter les incidences du changement climatique et iii) comment les mesures sélectionnées sont robustes aux conditions climatiques projetées. 

Dans le cadre du plan directeur sur l’eau, la construction de bilans hydriques au niveau de l’UE a été lancée, ce qui a ouvert la voie à une quantification plus précise des pressions exercées sur les ressources en eau et des variations sectorielles/géographiques. Dans ce contexte, un document d’orientation spécifique sur l’application des bilans hydriques est disponible. En outre, la plateforme européenne de mesures de conservation naturelle de l’eau est une plate-forme qui soutient la mise en œuvre de la politique environnementale européenne sur les infrastructures vertes en tant que moyen de contribuer à la réalisation d’objectifs intégrés concernant la conservation et la restauration de la nature et de la biodiversité, l’aménagement paysager.

En outre, l’utilisation de NBS et d’infrastructures vertes est fortement encouragée au niveau de l’UE. La stratégie de l’UE pour l’adaptation au changement climatique pour 2021 indique que les NBS sont particulièrement aptes à accroître la résilience au changement climatique face aux impacts sur l’eau et à promouvoir leur utilisation dans la mise en œuvre de la directive-cadre sur l’eau et de la directive-cadre sur l’eau.

 

EMR d’adaptation

Les plans de gestion des PGDH et des PGRI élaborés sur la base de la DCE et de la DF doivent être révisés par les États membres européens selon une approche cyclique de six ans. Après chaque mise à jour, la Commission européenne doit publier un rapport au Parlement européen et au Conseil sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de ces directives. Ces rapports contiennent des informations sur la manière dont les incidences du changement climatique ont été prises en compte lors de l’élaboration des plans par les États membres. Le dernier rapport a été adopté en 2019 et constitue le cinquième rapport de mise en œuvre de la DCE («évaluation des deuxièmes plans de gestion des bassins hydrographiques») et le premier rapport de mise en œuvre de la DF («évaluation des premiers plans de gestion des risques d’inondation»). En ce qui concerne la mise en œuvre de la directive-cadre sur l’eau, la Commission européenne déclare que la prise en compte des incidences du changement climatique reste un défi important dans les prochains cycles de mise en œuvre de la DCE. Bien que la plupart des États membres aient pris en compte le changement climatique lors de l’élaboration des derniers PGDH, l’efficacité des méthodes d’adaptation au changement climatique n’est pas claire et, d’une manière générale, les infrastructures vertes et les mesures de rétention d’eau sont sous-utilisées.  Au cours du premier cycle de mise en œuvre de la directive-cadre, une grande partie des États membres ont examiné au moins certains aspects du changement climatique, mais n’ont pas abordé ses incidences en profondeur. La DF exige une attention accrue aux incidences du changement climatique à partir du deuxième cycle. Le rapport recommande, par exemple, de renforcer la coordination avec les stratégies nationales d’adaptation.