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Adaptation option

Gestion adaptative des habitats naturels

La biodiversité fournit un large éventail de services écosystémiques (fourniture, réglementation et entretien, services culturels) essentiels au bien-être humain. Entre autres, ces services jouent un rôle important dans la régulation du climat, apportant ainsi une contribution essentielle à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique. Dans le même temps, les activités humaines sont responsables des pressions croissantes et des incidences sur la biodiversité et les écosystèmes;  on s’attend à ce que les changements climatiques intensifient massivement les menaces majeures, conduisant encore à:

  • les changements dans l’abondance et la répartition des espèces, également en raison de la modification et de la perte (par exemple en raison de l’élévation du niveau de la mer) des habitats;
  • modifications de la phénologie susceptibles d’entraîner une perte de synchronisation entre les espèces;
  • les changements dans la composition de la communauté;
  • l’évolution des processus, des fonctions et des services écosystémiques;

La conservation de la biodiversité et le maintien de la capacité de la nature à fournir des biens et des services sont une priorité à l’échelle mondiale. Compte tenu des liens décrits ci-dessus, la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques ne peut éviter de s’attaquer aux effets du changement climatique. En effet, cela permet non seulement de réduire les impacts du changement climatique sur la biodiversité, mais aussi d’améliorer la capacité d’adaptation de la société humaine grâce à des approches écosystémiques.

Les écosystèmes résilients et les services qu’ils fournissent dépendent de relations complexes et dynamiques entre les espèces et l’environnement, caractérisées par de nombreux processus non linéaires. En outre, différents facteurs d’influence, tels que les impacts potentiels du changement climatique et l’évolution future des pressions socio-économiques, ainsi que leurs incertitudes, doivent être pris en compte dans le traitement de la biodiversité et de la gestion des habitats. Pour ces raisons, il est conseillé de choisir une approche de gestion dynamique et adaptative pour la protection de la biodiversité, des écosystèmes et des services qu’ils fournissent. La nécessité de passer d’une perspective statique de conservation à une approche de gestion adaptative est également soulignée par les «lignesdirectrices sur le changement climatique et Natura 2000». Le réseau Natura 2000 comprend environ 27 000 sites et couvre une surface totale de plus d’un million de km2. L’adoption d’une gestion adaptative des habitats naturels est essentielle pour ces zones et pour l’ensemble du territoire dont elles font partie.

La gestion adaptative des écosystèmes et des systèmes socio-écologiques est un processus itératif dans lequel les actions de gestion sont suivies d’un suivi ciblé. Il s’agit d’un processus d’apprentissage continu visant à accroître la capacité d’adaptation des habitats touchés et des espèces de plantes et d’animaux menacées. Dans le contexte du changement climatique, la gestion adaptative implique: (i) l’analyse de la connaissance des impacts potentiels sur le climat et de l’incertitude qui y est associée, ii) la conception de mesures pour faire face à ces impacts, iii) la surveillance des espèces sensibles au climat, de l’habitat, des services et des processus écosystémiques afin d’évaluer l’efficacité de la gestion, et iv) la refonte et la mise en œuvre de mesures de gestion améliorées (ou nouvelles). Pour une gestion adaptative efficace des systèmes naturels dans des conditions de changement climatique, les approches et actions suivantes sont prises en considération:

  • Comprendre que les processus naturels sont dynamiques et que l’on s’attend à ce que les espèces réagissent individuellement aux effets du changement climatique. Ainsi, la gestion de l’habitat doit être flexible, adaptative et spécifique.
  • Répondre à l’évolution des priorités de conservation (en raison du changement climatique) et tirer des enseignements des expériences aux niveaux local, régional, national et international en adaptant les objectifs de conservation dans les différentes conventions, mécanismes de conservation et plans de conservation.
  • Intégrer les principes de la gestion adaptative des habitats naturels dans d’autres plans de gestion et stratégies d’utilisation des terres pour permettre ou soutenir le développement naturel d’écosystèmes résilients au changement climatique et promouvoir les services qu’ils peuvent également fournir dans la perspective de l’adaptation au changement climatique.
  • Mobiliser les parties prenantes concernées pour illustrer et discuter des conséquences des différentes options de gestion pour les espèces et les écosystèmes, en mettant en évidence les effets sur les services écosystémiques. Un engagement précoce et transparent des parties prenantes peut accroître l’acceptation d’actions relevant de la gestion adaptative des habitats naturels, par exemple la restriction de la pêche, la restauration des forêts ou les changements dans la gestion des pâturages de montagne (par exemple, les changements dans le temps de tonte).
  • Établir une surveillance ciblée des impacts des changements climatiques sur la biodiversité et les services écosystémiques (par exemple, évaluer l’abondance des espèces, les processus migratoires, les changements de phénologie, etc.) et intégrer les résultats de la surveillance dans les processus de gestion afin d’améliorer continuellement les décisions de gestion.
  • Améliorer les réseaux écologiques grâce à la restauration et à la création de l’habitat en tenant compte simultanément des aires de conservation actuelles et futures ainsi que des menaces futures potentielles causées par le changement climatique et d’autres pressions humaines. En réponse aux changements climatiques, certaines espèces passeront de leur emplacement actuel à d’autres, de sorte que la restauration ou la création d’aires protégées, de nouveaux habitats et de corridors entre les parcelles d’habitats devrait être encouragée. À cet égard, le concept d’infrastructures vertes et bleues favorise l’amélioration de la connectivité des écosystèmes, en particulier dans les zones urbaines et suburbaines.
  • Aide au flux génétique; la promotion de la variabilité génétique peut être essentielle pour améliorer la capacité d’adaptation des espèces.

Envisager la possibilité de mettre en œuvre la translocation d’espèces (introduction, réintroduction ou repeuplement) et/ou la conservation ex situ. Toutefois, il convient de noter que la translocation des espèces doit se fonder sur une évaluation approfondie des risques (à long terme), de l’acceptation sociale et des contraintes juridiques. La mise en place d’un programme de suivi d’accompagnement revêt une importance particulière pour cette mesure.

Détails supplémentaires
Informations de référence

Détails d'adaptation

Catégories du GIEC

Institutionnel: politiques et programmes gouvernementaux, Structurel et physique: options d'adaptation basées sur les écosystèmes

Participation des parties prenantes

La conservation de la biodiversité et des services écosystémiques ne peut être réalisée sans l’engagement généralisé de la société dans son ensemble. Par conséquent, il convient de mettre fortement l’accent sur la coopération entre les autorités locales d’aménagement du territoire, les propriétaires fonciers, les ONG, les collectivités locales et d’autres parties prenantes afin d’encourager la planification, la mise en place et le maintien de mesures de gestion adaptative, y compris la création de réseaux écologiques.

Facteurs de réussite et facteurs limitants

Il y a de nombreux défis à relever pour opter pour des approches de conservation qui tiennent compte de la gestion adaptative. L’un des principaux défis liés aux processus est dû au fait que la gestion adaptative est une approche intégrant les risques et les incertitudes (par exemple en raison des effets du changement climatique, des changements d’affectation des terres, etc.), de rendre la gestion et les décisions plus complexes et, par conséquent, de s’engager clairement en faveur de la flexibilité et de l’ouverture des processus d’apprentissage à long terme. D’un point de vue pratique, l’un des principaux défis est dû au fait qu’une grande partie des terres sont privées et que les habitats naturels sont déjà très fragmentés et exposés à plusieurs pressions, ce qui limite la pleine mise en œuvre de certains des éléments clés de la gestion adaptative (par exemple, ceux liés à l’éventuelle expansion des habitats et à la libre circulation des espèces).

Le succès de la mise en œuvre de la gestion adaptative des habitats naturels peut être amélioré par:

  • Mettre en œuvre des actions sans regrets, en tenant compte de l’ensemble des incidences probables;
  • Renforcer la sensibilisation à la valeur élevée des écosystèmes résilients et de leurs services, y compris en termes d’amélioration de l’adaptation au changement climatique;
  • Intégrer l’adaptation dans tous les secteurs concernés (par exemple, la gestion des risques d’eau et d’inondation, l’agriculture, la sylviculture, l’urbanisme), en utilisant le potentiel des approches d’adaptation fondées sur les écosystèmes;
  • Promouvoir les partenariats entre les secteurs public et privé;
  • La participation de toutes les parties prenantes concernées, y compris les communautés locales et les ONG.

Coûts et bénéfices

Les coûts peuvent varier considérablement en fonction des mesures effectivement mises en œuvre. Ils peuvent inclure: 1) les coûts liés à la réalisation d’études sur les scénarios climatiques, les impacts du changement climatique et les vulnérabilités en matière de biodiversité, 2) les coûts liés à la définition de solutions et à la planification de l’adaptation, 3) les coûts de mise en œuvre des mesures (y compris, par exemple, l’achat de terres, la réalisation de travaux de création ou de restauration d’habitats, etc.) et 4) les coûts liés au suivi des effets des mesures mises en œuvre.

Dans la perception du changement climatique, la gestion adaptative des habitats vise à améliorer la capacité d’adaptation des systèmes naturels. Les principaux avantages pour la biodiversité comprennent la résilience accrue des espèces végétales et animales aux effets du changement climatique. La gestion adaptative vise également à maintenir et même à améliorer les services écosystémiques, y compris ceux pertinents pour l’adaptation au changement climatique. Les services de régulation des écosystèmes biodivers et résilients contribuent à réduire les risques climatiques pour la société humaine. Par exemple, une surveillance continue et une adaptation éventuelle de la gestion des forêts préservées dans les régions de montagne peuvent réduire la vulnérabilité aux glissements de terrain qui pourraient augmenter en raison de la fréquence et de l’ampleur accrues des précipitations extrêmes. La gestion adaptative des espaces verts existants et la création de nouvelles infrastructures vertes dans les zones urbaines peuvent réduire la vulnérabilité aux vagues de chaleur.

En outre, les écosystèmes résilients offrent d’importants services d’approvisionnement d’un point de vue économique. Ceci est pertinent, par exemple, pour l’agriculture (notamment en ce qui concerne le rôle des sols et de ses communautés écologiques), la pêche ou l’approvisionnement en eau douce. Enfin, des écosystèmes résilients et bien préservés peuvent fournir des services culturels importants, avec des avantages pour le bien-être humain et encore une fois pour certaines activités économiques (par exemple, le tourisme).

Un certain nombre de conventions clés et de directives de l’UE ont déterminé le développement de la politique en matière de biodiversité dans toute l’Europe (par exemple, les conventions de Ramras, de Bonn et de Berne; Directives CE «Habitats» et «Oiseaux»). En 2011, la Commission européenne a adopté la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité dans le but d’enrayer la perte de biodiversité et d’améliorer l’état des espèces, des habitats, des écosystèmes et des services qu’ils fournissent en Europe au cours de la prochaine décennie. La stratégie propose de promouvoir des approches écosystémiques de l’adaptation au changement climatique et souligne le lien étroit entre l’adaptation au changement climatique et la biodiversité. En 2013, la Commission a adopté une stratégie en matière d’infrastructures vertes visant à promouvoir le déploiement d’infrastructures vertes dans l’UE.

Les objectifs de conservation doivent être revus régulièrement en tenant compte des menaces posées par le changement climatique, des interactions entre le changement climatique et d’autres pressions (par exemple, fragmentation de l’habitat ou introduction d’espèces exotiques) et de nouvelles connaissances, par exemple sur la vulnérabilité de la biodiversité au changement climatique. Étant donné que les impacts du changement climatique ne seront pas uniformes d’une région à l’autre, il sera important d’évaluer et de réagir à l’évolution de la biodiversité aux niveaux local, régional, national et international en adaptant l’état et les objectifs de conservation dans les différentes conventions et plans et mécanismes de conservation.

Temps de mise en œuvre

En règle générale, la définition d’un système de gestion adaptative est de quelques années (1-3), y compris la phase de consultation des parties prenantes. La phase de mise en œuvre devrait prendre plus de temps, bien qu’elle dépende fortement de la mesure d’adaptation spécifique envisagée.

Durée de vie

Par définition, toute approche adaptative nécessite l’adoption d’un processus continu de planification, de mise en œuvre, de suivi et de révision. La durée de vie des mesures d’adaptation spécifiques dépend de leur typologie et de leur maintenance.

Informations de référence

Références:

La stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2020

Green O. O., Ahjond A. S., (2012). Gestion adaptative pour protéger la biodiversité: La meilleure science disponible et les espèces en voie de disparition agissent. Diversité 2012, 4, 164-178; doi:10.3390/d4020164

Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (2019). Directives volontaires pour la conception et la mise en œuvre effective d’approches écosystémiques en matière d’adaptation aux changements climatiques et de réduction des risques de catastrophe et informations supplémentaires. Série technique no 93. Montréal.

DEFRA (2008). Stratégie del’Angleterre en matière de biodiversité. Les principes d’adaptation au changement climatique; préserver la biodiversité dans un climat changeant.

DEFRA (2007). Préserver la biodiversité dans un climat en mutation: orientations sur le renforcement des capacités d’adaptation.

Publié dans Climate-ADAPT Nov 22 2022   -   Dernière modification dans Climate-ADAPT Aug 17 2023

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